"C'est décevant avec tout le travail qu'on a fourni cette année". Vendanges dans le muscadet, une récolte deux fois moins abondante en raison de la météo

Pluie, peu de soleil et beaucoup de mildiou : un cocktail amer pour les vignes du muscadet. En moyenne dans le muscadet les rendements ont été divisés par deux. Mais les viticulteurs promettent de ne pas augmenter leurs tarifs. Exemple dans le Domaine Haute Févrie à Maisdon-sur-Sèvre en Loire-Atlantique.

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Installé depuis 2007 à la tête du Domaine Haute Févrie à Maisdon-sur-Sèvre en Loire-Atlantique, Sébastien Branger a repris l'exploitation des mains de son père qui la tenait lui-même de son propre père.

Ce château du Pays nantais cultive près d'une trentaine d'hectares, uniquement en bio.

Le vigneron produit d'ordinaire 55 hectolitres par hectare. Cette année, il n'en a récolté que 8. Une perte de rendement de l'ordre de 80 %.

La pluie et le mildiou

"On vient de finir les vendanges, les fermentations sont en cours et sont presque finies"  détaille Sébastien Branger, sécateur à la main.

"Là, on commence ce qu'on appelle le déraquage, le pré-taillage. On enlève toute la branche fruit qui est autour du fil de fer qui a participé à la récolte de cette année. C'est un travail qui va durer deux à trois mois et qui sera fait par des saisonniers" ajoute le viticulteur.

"Le gros des aléas, c'est la pluie" confirme Sébastien Branger.

Tout l'hiver, on a eu les pieds dans l'eau.

Sébastien Branger

Viticulteur Domaine Haute Févrie

"Tout l'hiver, on a eu les pieds dans l'eau. Au printemps, la vigne avait démarré, on observait les premières inflorescences (NDLR : disposition des fleurs sur la tige) mais elles sont parties en vrille, ce qu'on appelle le filage, et on a eu un gros dégât suivant les parcelles, entre 40 à presque 80 % de filage".

Le viticulteur se veut cependant rassurant sur le millésime à venir.

"La qualité va être là, parce qu'on a quand même un raisin qui a mûri un petit peu".

Le reportage de Céline Dupeyrat et Sophie Whal monté par Joakim Arlaud

Un printemps sous haute surveillance

Selon lui, le plus important, ce n'est pas la période actuelle, car les stocks sont là. La période charnière est à prévoir à la mi 2025.

"L'inquiétude va être au mois de mars-avril pour les gelées, et après au printemps"

Si on a une mauvaise floraison, si on a de la pluie, on pourra avoir aussi des dégâts. Et puis cette année il y a eu le mildiou aussi, avec la pluie qui a apporté beaucoup d'hygrométrie

Sébastien Branger

Viticulteur Domaine Haute Févrie

Un millésime 2024 vendu en six mois

Pendant ce temps, Baptiste Meyniel s'occupe lui de l'étiquetage et de la mise en carton des bouteilles du dernier millésime du Domaine Haute Févrie.

Chaque année, le domaine écoule 150 000 bouteilles dont 50 % à l'export. Pour tenir bon pas d'autres solutions que d'écouler les stocks.

"Sur les ventes, on ne va pas trop planifier sur 2024, on va plutôt jouer sur nos stocks qu'on a sur 2023 et 2022 qu'on a encore à la vente" explique Baptiste Meyniel.

On va regarder surtout vers le millésime 2025 autour du printemps. Quand on va commencer à préparer la campagne de traitement et planifier ce qu'on fera sur les vendanges. Voir quelle quantité on aura. Et surtout ne pas se rater à ce moment là pour réussir cette prochaine récolte.

Baptiste Meyniel

responsable commercial au Domaine Haute Févrie

Le millésime sera vendu en à peine six mois.

Un cépage acide et tranchant, de qualité correcte disent les viticulteurs qui promettent de ne pas augmenter les tarifs.

Pour les professionnels le muscadet doit rester un vin accessible.

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