VIDÉO. Coupes budgétaires en Pays de la Loire : les missions locales offrent un concert de casseroles à Christelle Morançais après la suppression de leur subvention

Une centaine de salariés des différentes antennes des missions locales de la métropole nantaise se sont réunis ce jeudi midi devant le conseil régional, après l’annonce de la suppression des aides par la présidente de région Christelle Morançais.

Il n'y a pas que la culture qui va subir les coupes drastiques annoncées la semaine passée par Christelle Morançais, la présidente de la région Pays de la Loire.

Les missions locales de la région, ces organismes dédiés à l'accompagnement et à l'insertion professionnelle et sociale des jeunes âgés de 16 à 25 ans, vont également en faire les frais. Elles ont appris il y a quelques jours par téléphone que le conseil régional supprimait la subvention de trois millions d’euros qui leur était allouée.

"Pour Nantes, ce sont 478 000 € qui sont tout bonnement supprimés, ce qui correspond à 11,5 équivalents temps plein (ETP)", déplore la CGT.

Une centaine de salariés des missions locales se sont rassemblées ce jeudi midi devant l'Hôtel de région pour protester contre cette décision, casseroles à la main pour mieux se faire entendre de la présidente de région.

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Une centaine de salariés des différentes antennes des missions locales de la métropole nantaise se sont réunis ce jeudi midi devant le conseil régional, après l’annonce de la suppression des aides par la présidente de région Christelle Morançais. • ©France 3 Pays de la Loire

"Quatre ans que je vois les moyens chuter"

"On était sur un discours régional disant, nous, on défend l'insertion des jeunes, c'est important (...) et on ne comprend pas la décision de supprimer la totalité du budget des missions locales de la part du conseil régional", explique Éric Malot, responsable adjoint de la CFDT de Loire-Atlantique.

"Ça fait quatre ans que je suis conseillère en insertion. Ça fait quatre ans que je vois les moyens chuter. Et du coup, on est toujours là à ramer", déplore Audrey Fournier, conseillère en insertion socioprofessionnelle à la mission locale de Bottière-Pin Sec à Nantes.

"On les reçoit (les jeunes) toute la journée, pour au mieux les orienter vers une formation, vers un emploi, poursuit Audrey, mais bien souvent, 90 % de notre travail, c'est du social. Avant de pouvoir les mettre en emploi ou en formation, on lève tous les freins qu'ils peuvent avoir".

Beaucoup de dispositifs jeunes ferment, c'est un réel problème. Ces jeunes-là, qu'est-ce qu'on en fait maintenant ?

Audrey Fournier

Conseillère en insertion socioprofessionnelle.

Les missions locales visent à aider les jeunes à surmonter les difficultés d'insertion professionnelle et sociale, en favorisant leur accès à l'emploi, à la formation, et à l'autonomie.

"Certains, qui décrochent du système scolaire, trouvent à la mission locale un accompagnement individualisé, un accompagnement personnel, qui leur permet de se raccrocher, de retrouver une motivation pour après, être en capacité d'aller chercher véritablement de l'emploi", appuie Eric Malo.

"Il y a un résultat en règle générale, on a des très bons résultats. On a des très beaux parcours. Des jeunes qui sont partis de très loin. Il y a des parcours de rue. On les revoit à la fin du parcours. Ils ont un logement. Ils ont un emploi. Parce qu'on a pris le temps de les accompagner", insiste Audrey Fournier.

Dans la région des Pays de la Loire, 600 professionnels des missions locales sont aux côtés de 45 000 jeunes âgés de 16 à 25 ans, sortis du système scolaire.

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