12 000 personnes poussent chaque année les portes des Centres d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF) des Pays de la Loire.
"Les femmes connaissent moins bien leurs droits que les hommes, qui sont mieux insérés dans des réseaux. Les femmes sont davantage isolées, surtout lorsqu'elles sont victimes", constate Anne Le Meur, directrice-coordinatrice de la fédération régionale des centres d'information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) des Pays de la Loire.
"Egalité de droit, inégalité de fait"
Une problématique importante, surtout lorsqu'elle constate que "si aujourd'hui, en France, il y a une égalité de droit entre les hommes et les femmes, grâce à un dispositif législatif assez costaud, il existe une inégalité de fait, en termes, par exemple, de rémunération, d'accès à l'emploi, de retraite, etc".
Information gratuite et anonyme
Pour tenter de palier cette inégalité, l'Etat a mis en place en 1972 une mission d’information gratuite et confidentielle pour aider un public majoritairement féminin sur les questions d'accès au droit, d'insertion professionnelle et de lutte contre les violences sexistes. 50 ans plus tard, les CIDFF sont toujours autant nécessaires.
87 permanences sur tout le territoire des Pays de la Loire
Dans les Pays de la Loire, les femmes qui souhaitent se renseigner sur leurs droits par rapport à une situation problématique qu'elles rencontrent peuvent se rendre dans les 6 sites, à Nantes, Saint-Nazaire, la Roche-sur-Yon, Angers, Laval et au Mans. Elles ont également la possibilité de frapper à la porte des 87 permanences délocalisées : "grâce à soutien du conseil régional, on peut toucher un public dans les territoires ruraux, périurbains et les quartiers de politique de la Ville".
"Sur les portes de nos permanences est affiché "Accès au droit". Ainsi, dans une petite commune, une femme peut venir sans être stigmatisée, identifiée comme une victime de violences conjugales par exemple."
Un accès direct à des juristes, psychologues et conseillères emploi-formation
Plus de 12 000 personnes sont accueillies chaque année, dans la région. Dans 30% des cas, il s'agit de questions concernant des violences sexistes et sexuelles. "On écoute d'abord et surtout la personne, explique Anne Le Meur. Il faut laisser la parole se libérer. Puis nous la redirigeons auprès de l'équipe juridique, psychologique, etc, en fonction du besoin. Si la personne a besoin d'un hébergement, on peut également la diriger vers d'autres structures".
En tout, 44 juristes, conseillères emploi-formation et psychologues sont à disposition des femmes des Pays de la Loire.
Les CDIFF apportant aussi des informations sur le droit de la famille, accueillent environ 20% d'hommes.