Des militants du mouvement Extinction Rebellion ont mené une action dans l'aéroport Nantes-Atlantique. L'objectif était de dénoncer la pollution engendrée par le transport aérien.
"Volotea ne veut pas, nous, on est là", entonnent des manifestants, devant les locaux de la compagnie aérienne à l'aéroport Nantes-Atlantique, en placardant des affiches assorties de messages dénonciateurs. Ils étaient une trentaine ce samedi 11 juin pour dénoncer un moyen de transport qui a la côte : peu cher et rapide, mais aussi très polluant. Une heure en avion est 13 fois plus émettrice qu'une heure en voiture. "Le GIEC est formel : nous n’avons plus le temps. L’aviation est un non-sens environnemental social, et économique", insiste Extinction Rebellion dans un communiqué.
Ils dénoncent également une injustice sociale : "En France, les grandes compagnies bénéficient de nombreux avantages : TVA réduite, subventions régionales et locales, plans de relance sans contreparties, et le kérozène qui n'est pas taxé alors que le prix à la pompe, taxé lui à 50-60%, flambe".
Les membres du mouvement Extinction Rebellion présents sur place expliquent que leur cible du jour, Volotea, n'a pas été choisie au hasard : "C'est un symbole du toujours plus du secteur de l'aviation : leur campagne de marketing agressif a envahi les rues de Nantes ces derniers mois, pour bombarder d'injonctions à prendre ses vols. Les prix affichés, faussement faibles, se font sur le dos de la sécurité, des droits des travailleurs et des riverains", déplorent-ils
Les membres du collectif dénoncent les pratiques de la compagnie aérienne, déjà condamnée pour infractions au temps de travail en 2018 et travail dissimulé en 2021.
Ils pointent aussi du doigt le non-respect du couvre-feu imposé à Nantes aux compagnies aériennes entre minuit et 6h, avec 36 infractions en avril.
Extinction Rebellion, un mouvement fondé en 2018 au Royaume-Uni, revendique l'usage de la désobéissance civile afin d'inciter les gouvernements à agir pour l'environnement. Ils demandent entre autres l'interdiction des publicités et programmes de fidélité sur l'aviation, l'abandon de tous les projets d’extension d’aéroports en France, l'arrêt des lignes intérieures et une imposition significative pour l'aviation.