Le gouvernement de Bernard Cazeneuve a repoussé vendredi la perspective d'une intervention pour chasser les "zadistes" de Notre-Dame-des-Landes Une décision qui passe mal auprès du président de la région, Bruno Retailleau, qui n'hésite pas à parler de "claque pour la démocratie".
Je fais le constat d'une faillite, d'une terrible faillite qui restera une sorte de cas d'école de ce qui ne faut pas faire au plus haut niveau de l'état.
politique. "La violence a déjà triomphé... C'est finalement une victoire pour l'état de non droit", a réagit le soutien de François Fillon, après la décision du gouvernement de repousser toute intervention d'évacuation à Notre-Dame-des-Landes. L'élu est scandalisé par cette machine-arrière gouvernementale après la promesse au plus haut niveau de l'Etat de faire respecter la victoire à plus de 55% du "oui" au référendum local.
Selon Europe 1, qui ne cite pas de source, François Hollande et Bernard Cazeneuve, qui a succédé à Manuel Valls, auraient renoncé à évacuer la "Zad" avant la fin du quinquennat.
Lorsqu'il était à Matignon, Manuel Valls, fort du "oui" au référendum local de juin et des rejets des recours par la justice française, avait pourtant promis une évacuation "à l'automne", soit avant le 21 décembre. Mais rien n'est venu et désormais, "il n'y a pas d'évacuation possible tant que le contentieux avec Bruxelles n'est pas réglé", juge-t-on de source proche de son successeur, Bernard Cazeneuve.
Mise en demeure par la Commission européenne depuis avril 2014 pour ne pas avoir réalisé d'évaluation des impacts cumulés des infrastructures du projet d'aéroport, la France doit en effet toujours régulariser son infraction. Elle s'est engagée à le faire, via une révision d'un "schéma de cohérence territoriale" (Scot) de la métropole Nantes-Saint Nazaire.
► Le point sur la situation en vidéo :
Le gouvernement de Bernard Cazeneuve a repoussé vendredi la perspective d'une intervention pour chasser les "zadistes" de Notre-Dame-des-Landes Une décision qui passe mal auprès du président de la région, Bruno Retailleau, qui n'hésite pas à parler de "claque pour la démocratie".
De nouveau recours en justice ?
Mais ce document technique, qui va être soumis au vote le 19 décembre, est susceptible de nouveaux recours en justice dans un délai de deux mois, "soit par les habitants qui se trouvent dans le périmètre du schéma, soit par les associations de protection
de l'environnement", explique à l'AFP l'avocat Sébastien Le Briéro, docteur en droit de l'environnement. Et la Commission européenne doit ensuite donner son avis sur la régularité des corrections françaises.
Dans tous les cas, le processus décalerait toute intervention d'au moins plusieurs semaines, voire de plusieurs mois.
Avec AFP