Manifestation à Nantes : le Club de la presse dénonce des "atteintes au travail des journalistes"

Le Club de la presse de Nantes a dénoncé lundi des "atteintes au travail des journalistes" de la part des forces de l'ordre lors de la manifestation de samedi "contre les violences policières", et a fait état de plusieurs blessés parmi les journalistes, dont un touché par un tir de flashballs.

Notre reportage


Le Club de la presse de Nantes a dénoncé lundi des "atteintes au travail des journalistes" de la part des forces de l'ordre lors de la manifestation de samedi "contre les violences policières", et a fait état de plusieurs blessés parmi les journalistes, dont un touché par un tir de flashballs.

Plusieurs confrères ont été touchés par des policiers (flashballs, coups de matraques, canon à eau) ou empêchés d'exercer leur profession, à savoir rendre compte de ce qui se passait avec les outils de travail : appareils photos, caméras, carnets de notes, a déploré le Club de la presse dans un communiqué.


Touché au ventre par un tir de flashball, un journaliste devait déposer plainte ce lundi, précise le communiqué, qui s'interroge :

comment peut-on confondre un confrère ne disposant que d'un appareil photo avec un manifestant violent envers la police ?"


Le parquet de Nantes n'avait pas connaissance de cette plainte lundi en fin d'après-midi. Le communiqué cite également le cas d'un étudiant en journalisme dont "la police a exigé (...) qu'il supprime les images qu'il venait de prendre avec son appareil photo". Tout en comprenant les difficultés de la police sur ce type de manifestation émaillée de nombreuses violences, le Club de la presse dénonce "ces atteintes au travail des journalistes, rappelle que la liberté de la presse est un principe non négociable, qui ne doit pas se limiter aux déclarations de bonnes intentions et doit se vérifier dans les faits".

Le club, qui regroupe 110 journalistes, a demandé une "entrevue officielle" avec le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) de Loire-Atlantique. Ce dernier a fait savoir, en début de soirée, qu'il répondait favorablement à cette demande. Tout en reconnaissant que "chacun est à même de comprendre les difficultés inhérentes à la délicate mission d'information des journalistes", la DDSP poursuit, dans un communiqué: "force est de constater que certains, difficilement identifiables et surtout après les sommations réglementaires, ont pris des risques importants, notamment lors de l'engagement de la force publique destinée à repousser les casseurs".
 
Dix personnes ont été interpellées à Nantes lors de cette manifestation, qui a rassemblé environ un millier de participants, et 13 policiers et gendarmes ont été blessés, selon le ministère de l'Intérieur. Cette manifestation était organisée un an après la protestation du 22 février 2014 contre l'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, qui avait réuni 20.000 à 50.000 personnes à Nantes, selon les sources, et avait connu des heurts violents, faisant de nombreux blessés. Trois manifestants avaient perdu un oeil, après des tirs de balles souples de type flashballs ou LBD40.

Avec AFP
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