Trois des dix jeunes gens interpellés lors de la manifestation de samedi à Nantes "contre les violences policières" ont été condamnés lundi à des peines de prison ferme.
Deux manifestants ont été condamnés en comparution immédiate à six mois de prison dont quatre avec sursis pour jets de projectile en direction des forces de l'ordre. Un troisième manifestant a été condamné également à six mois de prison, mais avec seulement trois mois de sursis.
L'un d'entre eux, au casier judiciaire chargé, a été placé en détention, les deux autres ayant pu quitter libres le tribunal. Quatre autres interpellés pourraient comparaître mardi en comparution immédiate à la demande du parquet. Un mineur interpellé samedi sera par ailleurs convoqué devant le juge des enfants. La manifestation a rassemblé samedi un millier de personnes selon la police, et a tourné à l'affrontement avec les forces de l'ordre qui ont répondu à des jets de projectiles avec des lacrymogènes et des canons à eau.
Selon le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, "13 policiers et gendarmes ont été blessés, dont un policier, plus sérieusement atteint, souffre d'une fracture de côte". Deux manifestants ont aussi été blessés. Cette manifestation était organisée un an après la protestation du 22 février 2014 contre l'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, qui avait réuni 20.000 à 50.000 personnes à Nantes. Des heurts avaient fait de nombreux blessés, dont trois manifestants qui avaient perdu un oeil, après des tirs de balles souples de type Flashball ou LBD40.
Le Club de la presse de Nantes a dénoncé lundi des "atteintes au travail des journalistes" de la part des forces de l'ordre lors de la manifestation, faisant état de plusieurs blessés parmi les journalistes. A Toulouse, où une autre manifestation de "zadistes" a réuni samedi environ 500 personnes, trois personnes ont été condamnées lundi à des travaux d'intérêt général et une quatrième à deux mois de prison avec sursis.
Avec AFP