Ca vient d'être signé ce mardi 18 décembre. Le préfet Claude d'Harcourt et Philippe Grosvalet viennent d'officialiser l'accord de rétrocession des terres cédées à l'Etat pour construire un nouvel aéroport.
Au premier trimestre 2019, le département de Loire-Atlantique va retrouver les terres qu'il avait acheté à partir de 1974, soit 895 ha cédés à l'Etat pour construire l'aéroport qui ne se fera finalement pas. Il s'est engagé à indemniser de 950 000 euros qui correspondent au prix des terrains et des bâtiments diminués des frais de remise en état des routes.
Cet accord de rétrocession va permettre de mettre en oeuvre l'accord signé le 5 juillet par le Premier Ministre qui réglait les sort des 1425 ha du site :
- 900 ha exploités par 39 agriculteurs
- 140 ha mis à disposition des 15 occupant porteurs de projets
- 70 ha exploités par 4 autre porteurs de projet en conflit d'usage avec des agriculteurs du secteur
- 300 ha répartis en forêts, bois, friches, zones bâties, rivières, routes et chemins délaissés
Des baux ruraux seront rapidement signés avec les agriculteurs expulsés en 2008. Des baux agricoles et environnementaux seront aussi signés avec les porteurs de projet en voie d'installation.
Le préfet et le Président du département de Loire-Atlantique s'engagent à accompagner cette nouvelle dynamique d'aménagement du territoire en conciliant une agriculture innovante et diversifiée avec la protection de la bio-diversité.
La réaction des Zadistes
"L'Etat a fait le pari de la facilité. Il se défausse sur le département plutôt que de favoriser la poursuite d'une expérience singulière." Tels sont les premiers mots du communiqué de la ZAD. Le collectif aurait préféré que l'Etat cède des terres, des bois et des bâtis au fond de dotation appelé "La terre en commun" pour organiser la propriété collective.
Les Zadistes souhaitent que ce territoire soit un "lieu d'expérimentations sociales". Ils sont sceptiques sur la vision du département sachant qu'ils n'ont jamais pu échanger avec les élus.
Ils comptent donc poursuivre leurs actions pour "stabiliser les projets issus du mouvement" , pour obtenir de nouvelles installation paysannes respectueuses du bocage plutôt que l'agrandissement des installations existantes et pour préserver les forêts qu'il considèrent comme des "communs".