Après trois jours d'affrontements sur la Zad, l'heure a été ce jeudi au déblaiement et aux bilans. Pour autant, les tensions perdurent sur zone avec onze gendarmes blessés pris dans une embuscade.
Ce jeudi matin, le calme semblait régner à Notre-Dame-des-Landes pour les opérations de déblaiement.
Les gendarmes continuaient de sécuriser les alentours de la Zad.
Du côté des Ardillières, impossible de franchir le carrefour sans présenter patte blanche. Pour accéder à la Zad, obligation pour les journalistes de présenter leur carte de presse.
Sur site, ce sont les opérations de déblaiement que les gendarmes mobiles sécurisaient. 29 squats évacués étaient à déblayer. Peu avant 11 heures, un convoi d'une quinzaine de véhicules est arrivé sur la Zad : un 4x4 de la sécurité civile en charge du déminage, des tractopelles, des tracteurs et des camionnettes, des véhicules transportant des gendarmes mobiles.
Mais vers 13h15, ce calme relatif est troublé par une embuscade tendue à un escadron de gendarmes mobiles. Bilan : onze gendarmes blessés dont quatre brûlés par de l'acide aux jambes, un blessé à la tête par un projectile, et un
autre "polycriblé par ce qui pourrait être un type de bombe agricole". Cinq des gendarmes blessés ont dû être évacués au CHU de Nantes.
Le calme est ensuite retombé sur la Zad.
L'opération d'expulsion des occupants illégaux de la Zad a démarré lundi, mobilisant 2 500 gendarmes.
Gérard Collomb, le ministre de l'Intérieur, avait évoqué une quarantaine "d'édifices" à détruire sur la Zad et une "centaine" de personnes à déloger.
Les autorités ont recensé 97 "squats", ou "lieux de vie" selon la terminologie des zadistes sur cette vaste zone de 1 650 hectares. L'intervention entamée lundi visait à expulser tout occupant de la zone n'ayant pas régularisé sa situation en déclarant de nouveaux projets agricoles individuels.
Une manifestation de soutien est annoncée, comme la semaine passée, à Nantes. Elle aura lieu samedi avant l'appel à "reconstruire" sur la Zad lancé dimanche.
Choqués par l'ampleur des destructions occasionnées à leurs installations, les opposants historiques ont battu le rappel de leurs soutiens mardi après la destruction par les forces de l'ordre de la ferme des 100 Noms.