Le site de Notre-Dame-des-Landes, future zone dédiée à l'agriculture durable ? L'idée, développée par les zadistes et défendu par les élus José Bové (EELV) et Matthieu Orphelin (LREM) dans une tribune du 7 janvier, pourrait se révéler être une solution pour éviter une évacuation violente des lieux.

Un retour à l'ordre public à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) "sans évacuation violente" par les forces de l'ordre est "possible" et "de très loin le meilleur scénario", plaident le 7 janvier le député La république en marche Matthieu Orphelin et l'eurodéputé José Bové, membre d'Europe Écologie-Les verts.

Alors que l'exécutif doit se prononcer d'ici fin janvier sur la poursuite ou non du projet de nouvel aéroport nantais, "une sortie par le haut est possible à Notre-Dame-des-Landes", sans violence et avec "du temps", estiment Matthieu Orphelin et José Bové dans une tribune publiée dans Le courrier de l'Ouest, Le Maine libre et Presse-océan.


Une "société civile du bocage"


"Un retour à l'ordre public à Notre-Dame-des-Landes sans évacuation violente est possible; c'est, à nos yeux et de très loin, le meilleur scénario!", soutiennent le député du Maine-et-Loire et le député européen, tous deux opposés à la construction d'un aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

"Retrouver un climat pacifié est non négociable et si nécessaire pour les habitants de la zone. Dans le cas du choix du réaménagement de l'aéroport existant, notre conviction est que l'État peut être fort en assurant un retour à l'ordre public à NDDL sans évacuation violente", martèlent-ils. 

"Pour y arriver, l'État peut imaginer un nouvel avenir pour NDDL, via un projet fédérateur autour de l'agriculture durable et de la biodiversité", qui pourrait "préfigurer une future « Société civile du bocage »" inspirée de l'expérience du Larzac et du système de production agricole développé par les zadistes, proposent Matthieu Orphelin, un proche du ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, et José Bové. Ils préconisent qu'une "mission" soit "nommée pour élaborer ce nouveau projet emblématique, animer le dialogue avec toutes les parties prenantes, imaginer les soutiens aux actions portées par les acteurs locaux".



Notre-Dame-des-Landes, projet "mal emmanché"


"L'État peut également être fort en assumant une phase de transition de quelques mois vers un retour à la normale. Est-ce si étonnant, pour un projet si mal emmanché depuis plus de 50 ans?", interrogent-ils, demandant que le dialogue soit "aussi enclenché avec les citoyens non-violents qui expérimentent sur le site de nouvelles organisations sociales ou activités".

"Enfin, l'État doit être fort dans sa négociation avec le groupe Vinci, estiment Matthieu Orphelin et José Bové. Il est hors de question de payer des centaines de millions d'euros à un groupe qui tire une grande partie de ses bénéfices d'équipements dont la puissance publique lui a confié la gestion, et qui de plus, gère l'aéroport existant de Nantes-Atlantique!" jugent les deux élus.

Les députés, maires de grandes agglomérations et présidents de conseils départementaux de Pays de la Loire et de la région Bretagne défilent cette semaine à Matignon. Après les Ligériens et Sarthois ainsi que leurs collègues bretons, c'est au tour des Mayennais, Angevins et Vendéens d'être reçus par le Premier ministre, mardi 9 janvier 2018.

Sarah El Haïri, députée de la 5e circonscription de Loire-Atlantique, a réitéré son choix devant Édouard Philippe. "La lecture du rapport des médiateurs durant la trêve de Noël m’a conforté dans l’idée de son objectivité. Il met en effet en avant les points positifs et négatifs des deux projets. Le réaménagement de Nantes Atlantique est une option que j’ai défendue depuis maintenant plusieurs années et sa viabilité est aujourd’hui reconnue. C’est ce point de vue que j’ai souhaité soutenir auprès d’Edouard Philippe," conclut-elle.
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