Après le gel, le dégel. Heureusement, l'épisode de grand froid du début d'année n'a pas eu de graves conséquences sur la culture de mâche en Pays de la Loire. La récolte a perdu en volume, mais le froid a aussi permis d'éviter une surpoduction et la montée des prix.
Depuis le 27 janvier, la récolte de la mâche est repartie à plein régime. Le gel n'a pas abimé la salade, restée à l'abri sous des tunnels plastiques. Pour les exploitants, les dix jours de grand froid ont même été bénéfiques.
« Ce n’est pas un souci parce que notre produit est une salade qui gèle et dégèle sans pourrir. Ça tue même quelques petites bébêtes,» signale à la Planche (Loire-Atlantique) Jean-François Pouvreau, président de l'association Mâche nantaise. L’épisode de froid n’a pas duré trop longtemps et n’a donc pas grandement influé sur le volume récolté.
Des prix qui restent corrects
Certes, la mâche a manqué dans les rayons des grandes surfaces. Mais comme le gel a touché toutes les salades partout en Europe, les prix ne se sont pas effondrés.« Quand le produit est un peu rare, les prix sont plus soutenus, observe Dominique Calais, directeur général de la coopérative agricole Océane. Ça nous a fait du bien, (…) en comparaison avec l’hiver dernier où les prix étaient très bas avec des ventes à perte, dû à une surproductions ».
Quand l'hiver est trop doux, la mâche pousse plus vite. Et comme le consommateur n'en mange pas forcément plus, la surproduction génère des désordres. Finalement, la période de gel est moins catastrophique qu'il n’y paraît.