La raffinerie de Donges, en Loire-Atlantique, est touchée pour la deuxième semaine par un mouvement social déclenché par l'appel de fédération CGT de la Chimie au niveau national. Un appel relayé également localement par la CFDT de la raffinerie.
Les salariés du site en grève contre la réforme des retraites bloquent les installations du site depuis jeudi dernier et jusqu'à vendredi 5h, limite du préavis officiel.
Les grévistes, tout comme les dockers et personnels portuaires, réclament le retrait du total du projet gouvernemental. Depuis jeudi dernier, les salariés bloquent les allées et venues des bateaux qui viennent décharger leur cargaison.La raffinerie a du mettre à l'arrêt son unité de distillation (c'est la première étape du raffinage du pétrole brut) faute de matiére première.
"Ce matin il y a eu un bras de fer avec la direction qui ne voulait pas respecter les modalités des grévistes" explique Fabien Privé Saint Lanne, secrétaire général du syndicat CGT de la raffinerie de Donges. Du coup les installations déjà à l'arrêt restent bloquées par les grévistes.
La direction, de son côté, annonce que le site est de nouveau réapprovisionné en pétrole brut depuis lundi dernier. Le mouvement de blocage des remorqueurs qui permet aux navires d'accoster auprés des installations a cessé.
"Depuis lundi deux tankers ont donc pu accoster, ce qui représente environ 200 000 tonnes de cargaison" explique le service communication de la raffinerie. Toujours selon la même source, l'unité de distillation refonctionnera à partir de vendredi matin.
La raffinerie de Donges emploie 650 personnes. C'est l'une des 4 raffineries exploitées en France par le groupe Total. A pleine capacité, elle produit plus de 230 000 barils par jour (11 millions de tonnes brut par an).