Les hôpitaux de l'AP-HP se disent prêts et se veulent rassurants à deux semaines du début des Jeux olympiques de Paris. L'offre de lits devrait être renforcée dans toute la région, ainsi que les services. L'AP-HP préconise toutefois d'anticiper les déplacements dans certains arrondissements soumis à des restrictions de circulation.
"Les soins seront assurés comme un été normal, certains services ont été renforcés pour tenir compte de l'affluence" et "des contraintes particulières", écrit l'AP-HP dans un communiqué. Les soins et services à domicile seront également assurés, les professionnels ayant "pris leurs dispositions pour accéder à tous les périmètres", poursuit-elle.
"Aucun hôpital n'est situé à toute proximité (périmètre "rouge") d'un site olympique ou paralympique", donc la grande majorité ne nécessite pas l'obtention d'un "Pass Jeux". "Toutefois, l'accès à certains hôpitaux sera restreint, de manière ponctuelle, avant et pendant la cérémonie d'ouverture et lors d'épreuves sur route", précise-t-elle.
Des déplacements à anticiper
Sur son site, l'AP-HP détaille la liste des hôpitaux concernés (Hôtel Dieu, Pitié-Salpétrière, Georges-Pompidou, Sainte-Périne, Armand-Trousseau, Saint-Antoine, Rothschild, Robert-Debré, Lariboisière, Cochin, Broca, Tenon, Saint-Louis, Necker) et les dates et horaires des restrictions de circulation.
JO 2024 : l’AP-HP informe sur l'accessibilité de tous les hôpitaux et les bons réflexes à avoir.
— AP-HP (@APHP) July 12, 2024
Tous les hôpitaux et services de soins de l’AP-HP seront assurés et accessibles.
➡️ Pour tout savoir, rendez-vous ici : https://t.co/1I9y1cMjZI pic.twitter.com/hsHsBRZdAU
L'Hôpital Hôtel-Dieu, situé dans le "périmètre gris" ne sera pas du tout accessible pendant la cérémonie d'ouverture des JO, le 26 juillet à partir de 13h00. Du 18 au 26 juillet à 13h00, il sera accessible seulement sur présentation d'un "Pass Jeux" et d'une pièce d'identité, y compris pour les piétons.
Une offre supérieure
L'AP-HP recommande globalement d'éviter d'utiliser son véhicule personnel. Pendant les Jeux, l'offre de lits sera supérieure d'environ 10% par rapport à un été normal dans la vingtaine d'hôpitaux franciliens les plus exposés, selon les autorités sanitaires.
Sur son site, l'ARS Ile-de-France indique que les capacités sont renforcées plus largement en Ile-de-France, avec "près de 1.300 lits supplémentaires par semaine" disponibles cette année par rapport à l'été 2023. "L'accent est mis sur les soins non-programmés" et "sur certaines filières spécifiques" comme la santé mentale et la périnatalité.
Des primes pour les JO
A l'hôpital Georges-Pompidou, établissement "référent" qui prendra en charge les officiels des délégations olympiques, la CGT a déposé le 4 juillet un préavis de grève reconductible aux urgences, exigeant que tous les soignants présents pendant la période bénéficient d'une prime de 2.000 euros par semaine.
Dans 80 services, la direction a prévu d'octroyer des primes de 800 euros brut par semaine pour les personnels de catégorie C à 2.500 euros pour les médecins -sur la période du 22 juillet au 11 août- mais sous certaines conditions qui réduisent le nombre de personnels éligibles, et ne satisfont pas les syndicats.