Plutôt que de démolir ces milliers de bateaux de pêche ou de plaisance en fin de vie, un trio d'entrepreneurs de l'agglomération de Nantes a pris le pari de les transformer en hébergements modulables.
Une activité en plein essor alors que la filière nautique sera bientôt contrainte de prendre en charge le recyclage. La destruction d'un bateau en fin de vie est très énergivore et coûteuse.
La micro-société Bathô est à l'origine de ce nouveau concept qui conjugue réemploi et insertion professionnelle. Une proposition novatrice qui intervient dans un moment opportun. Courant 2019, la filière nautique sera obligée par un éco-organisme de prendre en charge le recyclage.
Il faut donc gérer ce stock important de bateaux en polyester, conçus à partir des années 60
explique Didier Toqué, président de Bathô. "Et la location d'un bateau-gîte a déjà eu son étude de marché. Cela rapporterait environ 10 000 euros par an".
Si les bateaux sont réaménagés sur mesure, épousant les envies des particuliers, l'objectif principal est de créer un Port village et de faire revivre 100 bateaux pour les Pays de la Loire. Une goutte d'eau, qui pourrait faire école et ancrer la filière dans le domaine du durable.
Bathô vient d'être primée à la finale régionale des Nina Awards 2018 qui s'est déroulée samedi ce 15 septembre à Saint-Gilles-Croix-de-Vie.
Devant un jury d'experts présidé par Michel Desjoyeaux, l'entreprise rezéeenne avait trois minutes pour convaincre du bien fondé de son initiative. Prochaine étape, convaincre un public composé de journalistes spécialisés, d’investisseurs ou de partenaires industriels potentiels, à l'occasion du prochain salon Nautic à Paris en décembre.
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