Ce mardi 17 mai, quatre militants sont jugés au tribunal de Saint-Nazaire, pour "organisation d’une manifestation sur la voie publique sans déclaration", à la fin de l'été 2020.
Le 30 août 2020, des militants organisaient une manifestation sur la commune de Saint-Viaud (Loire-Atlantique) pour s'opposer au projet d'aménagement d'un parc éco-technologique du Grand port maritime de Nantes Saint-Nazaire.
Le lendemain, une zone à défendre (ZAD) était créée à l'emplacement du projet, 150 hectares de zones humides, un couloir de migration abritant des espèces protégées.
Deux ans plus tard, trois militants du collectif Stop Carnet et un agriculteur ayant accueilli des militants dans sa ferme, comparaissent au tribunal de Saint-Nazaire mardi 17 mai à 14h pour " organisation d’une manifestation sur la voie publique sans déclaration ". Ils risquent jusqu'à 6 mois d'emprisonnement et 7 500 € d'amende.
"On est très sereins, on ne panique pas. C'est une absurdité d'être poursuivis pour manifestation illégale, on considère cela comme un acharnement", déplore Hubert Morice, l'un des militants poursuivis.
Me Stéphane Vallée, son avocat, dénonce une procédure bâillon : "On essaie de pénaliser une lutte. La volonté est de la faire passer pour un acte pénalement répréhensible. Ce qui doit être craint c’est la symbolique de cette action qui porte atteinte à la liberté d’expression et de manifestation."
Le collectif Stop Carnet "appelle à une présence de soutien pacifique" aux abords du tribunal de Saint-Nazaire.
Les militants ont été évacués de la ZAD du Carnet le 23 mars 2021. Depuis, une partie d'entre eux s'est repliée dans une ferme proche, la Maison du Carnet.