Depuis le passage de l’huissier de justice, le 29 août dernier, la menace d’expulsion planait sur les personnes hébergées dans les maisons d’hébergement d’urgence solidaire. Ce jeudi matin, les forces de l’ordre sont venues les déloger.
Ils s’y attendaient à cette expulsion. Mais c’est quand même la surprise pour les membres du Collectif Urgence sociale. Selon eux, "l’huissier s’était engagé à les prévenir ", pour préparer le départ des personnes hébergées.
Depuis février 2021, deux maisons situées, boulevard Jean-Neyman à Saint-Nazaire ont été réquisitionnés par le Collectif Urgence Sociale. Elles appartiennent à la ville de Saint-Nazaire. Une fois détruites, la mairie veut y réaliser un projet immobilier. Dès l'occupation illégale, la mairie a porté plainte et à demander l’expulsion des maisons. Une bataille juridique a commencé. En juin dernier, un juge a ordonné l’expulsion dans les deux mois soit fin août.
130 personnes hébergées en 18 mois
Ces habitations hébergeaient des personnes sans papiers, des réfugiés, des sdf, des familles ,des femmes seules avec des enfants… En un an et demi d’occupation, "130 personnes "auraient été logées dans ce lieu d’accueil, toujours selon le collectif.
Depuis le passage de l’huissier de justice le 29 août, les occupants de ces maisons d’hébergement solidaire étaient en attente de leur expulsion.
Affaires entreposées dans une église
Ce jeudi matin, une vingtaine de policiers "ont procédé dans le calme à l’opération d’expulsion , conformément à la décision de justice ," indique Michel Bergue, le sous-préfet de Saint-Nazaire .
Il y avait " onze personnes " présentes à ce moment-là dans les lieux selon le collectif. Leurs affaires ont été chargées à la va-vite dans les voitures des membres du collectif. Elles vont être entreposées à l’église Saint-Gohard en attendant une solution. Les expulsés cherchent un nouveau point de chute pour se loger ce soir. Le 115 n’a pas de place à leur proposer.