"C'est un choix que je condamne". La colère du maire de Saint-Nazaire à l'annonce du départ de Zara et 3 autres boutiques du centre commercial le Ruban bleu

"On a une crise commerciale importante". David Samzun, maire (PS) de St-Nazaire a du mal à accepter la fermeture de quatre boutiques du centre-ville décidée par le groupe Inditex.

Le Ruban Bleu, c'est la galerie commerciale située au coeur du centre-ville de St Nazaire. Elle va perdre quatre boutiques : Zara, Bershka, Pull & Bear et Stradivarius. Ces enseignes sont détenues par le groupe espagnol Inditex qui a annoncé leur fermeture d'ici le début de l'année 2025. Les salariés des magasins concernés ont été réunis par la direction des ressources humaines du groupe ce mercredi matin. Nous avons joint le maire de Saint-Nazaire, David Samzun, qui condamne cette décision.

Ce groupe ne nous quitte pas pour des raisons économiques mais pour des raisons stratégiques que je condamne fermement.

David Samzun

Maire (PS) de Saint-Nazaire

David Samzun dénonce la stratégie du groupe Inditex : " Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que ces magasins étaient bénéficiaires. C'est une stratégie d'un groupe. Aujourd'hui il y a un vrai coup de canif dans un contrat. Je le dis y compris à mes collègues maires de villes moyennes : faites attention, le groupe Inditex n'est pas fiable."

Il nous a précisé avoir tout fait pour essayer de les retenir "mais c'est un groupe privé qui a décidé de se retirer pour répondre à une stratégie commerciale".

Le groupe Inditex veut des très grands showrooms pour mettre toute sa gamme et dire "allez derrière un écran pour commander". Ce n'est pas ma conception d'un centre-ville.

David Samzun

Maire (PS) de Saint-Nazaire

Ces magasins sont présents depuis l'ouverture du centre commercial en 2008. Pour David Samzun, leur départ est "un mépris des efforts réalisés par la ville avec le Crédit Foncier qui gère le Ruban Bleu".

C'est vraiment dommage car ça avait redynamisé le centre de Saint-Nazaire

Une cliente du centre commercial

Malgré cette "crise commerciale importante", il veut rester optimiste pour l'avenir en rappelant que Saint-Nazaire a déjà traversé d'autres crises. "Je porte attention à celles et ceux qui veulent investir à Saint-Nazaire et je suis convaincu qu'on en trouvera".

Une trentaine de salariés sont concernés par les fermetures. Ils devraient se voir proposer des transferts dans d'autres magasins du groupe. Ce qui impliquerait pour eux un déménagement.

Christophe Amouriaux avec Eléonore Duplay et Siegrid de Misouard

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