Après la réunion du 24 janvier, EDF et le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire ont validé un accord de principe au déploiement du projet Ecocombust visant à produire des pellets à base de déchets.
D'ici l'automne 2019, on devrait en savoir plus sur les essais techniques, les études d'impact sur l'environnement et le modèle économique du projet. Dans l'hypothèse de conclusion positives EDF s'engage à lancer l'industrialisation pour la fabrication du combustible dès 2022.
Dans son communiqué EDF stipule que
Le projet Ecocombust s’inscrit dans l’esprit du Plan climat de juillet 2017, de la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) et de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) de novembre 2018, qui prévoient l’arrêt de la production d’électricité à base de charbon d’ici 2022 et le développement des ressources de biomasse. Ecocombust est le fruit d’un travail engagé dès 2015 par les équipes d’EDF afin d’étudier la mise au point d’un nouveau type de combustible à base de biomasse initialement destiné à alimenter ses centrales au charbon "
Objectif moins de CO2
L'utilisation de la biomasse fabriquée pourrait alimenter les tranches actuelles pour répondre aux besoins de sécurisation du réseau électrique de l'ouest de la France lors des heures de pointe de consommation les plus fortes. Et dans cas, "compte tenu à la fois de la forte substitution du charbon et du nombre d’heures de fonctionnement annuel limité, les émissions annuelles de CO2 seraient environ 25 fois inférieures à la situation actuelle."
Réaction mitigée des syndicats
Les syndicats estiment que la production de pellets ne devrait pas concerner la centrale de Cordemais. Et l'utilisation de ce combustible, tel que prévu, dans un mix 80/20 lors des pointes de consommation électrique," ne sauvegarderait qu’une petite partie des emplois sur le site de Cordemais, avec comme avenir très proche une fermeture complète du site et une revente du procédé à d’autres industriels." .
Pour les syndicats la seule victoire, est la prolongation de la centrale de Cordemais en fonction des besoins pour la sécurisation du réseau du Grand Ouest.