Crise de l'hôpital. La Protection civile en renfort des urgences du Centre hospitalier de Saint-Nazaire

La pression s'accentue aux urgences de Saint-Nazaire à l'approche du réveillon du Nouvel An. Deux secouristes de la Protection civile apportent leur soutien aux urgences et resteront a minima jusqu'au 6 janvier 2023.

Le lendemain des fêtes de Noël 2022 n'a pas été de tout repos au Centre hospitalier (CH) Saint-Nazaire. La saturation des urgences et le manque de lits ont conduit son directeur, Julien Couvreur, à faire appel à l'aide de la Protection civile.

Depuis mercredi 28 décembre, deux secouristes assurent une présence quotidienne de 7h à 21h. "Ils sont à l'accueil des urgences pour gérer l'arrivée des patients et en zone d'attente pour les départs en hospitalisation", détaille le directeur du CH de Saint-Nazaire. 

Les secouristes de la Protection civile sont chargés du brancardage, de soins paramédicaux, et de répondre aux besoins alimentaires des patients.

Julien Couvreur

Directeur du Centre hospitalier de Saint-Nazaire

Quatre bras en plus 

L'hôpital a besoin de ce soutien car la situation des urgences continue de s'aggraver. Jeudi 29 décembre, 36 patients admis aux urgences ont été hospitalisés sur 125 admissions. Un record selon le directeur de l'hôpital : "D'habitude on est plutôt autour de 25".

Les secouristes aident à la prise en charge des patients, mais le nerf de la guerre reste de trouver des lits pour les hospitalisations d'urgence. Et cela passe d'abord par le maintien de toutes les places disponibles dans l'établissement. 

Ici, on n'a fermé aucun lit sur la période de congés scolaires, et on subit la réduction d'activité dans d'autres établissements.

Julien Couvreur

Directeur du Centre hospitalier de Saint-Nazaire

Libérer des lits

Maintenir les 427 lits d'hospitalisation conventionnelle n'est toutefois pas suffisant, et des mesures difficiles à prendre sont parfois nécessaires.

Pour libérer des lits, plusieurs opérations chirurgicales fonctionnelles sont déprogrammées et reportées, comme la pose de prothèse. "Mais même si ce n'est pas urgent, les patients souffrent", regrette Julien Couvreur. 

Manque de lits et manque de bras, même combat. Côté bras, les secouristes de la Protection civile resteront jusqu'au 6 janvier 2023. Le dispositif sera réévalué à cette date pour décider ou non de le poursuivre.

Mais Julien Couvreur craint déjà le pic de grippe qui devrait arriver à la mi-janvier et peser de nouveau sur les urgences. 

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