Les dernières tempêtes ont accéléré l'érosion du littoral de l'Estuaire à Saint-Brevin, en Loire-Atlantique. Et révélé les déchets d'une ancienne décharge à ciel ouvert, qui avait été recouverte de terre végétale. Pour éviter que tout ne se déverse dans la Loire, plusieurs associations ont participé à un chantier de nettoyage d'urgence avant la marée haute.
Sur ces bords de Loire, les promeneurs marchaient sur des dizaines d'années de déchets sans le savoir. Quand les tempêtes ont emmené l'enrochement et un bout du sentier, les détritus sont revenus à la surface.
"De la ferraille, du fibrociment. Beaucoup, beaucoup de fibrociment, ce matin. Et puis du plastique, du verre. Toute la vie, la vie des années 50, les années 80, qui n'est pas dégradée", explique Véronique Rey Thibault.
Une tâche immense
Avant les grandes marées, l'urgence était de ramasser les détritus déjà tombés, qui dès les premières vagues allaient être emportés dans l'estuaire.
"Tout ce qui est intégré dans des strates, on ne peut pas les enlever. Donc ça, on fait le minimum effectivement. On fait en priorité ce qui est roulant effectivement sur la plage", raconte Serge Pucelle.
Car la tâche est immense. Juste derrière le littoral, cette friche et ses collines, hautes d'une vingtaine de mètres, dissimulent 40 000 m³ de déchets.
"Le petit portail bleu là-bas, tout au bout, Tout ça, c'est de la jaille. Tout ça, c'est du dépôt. Les camions poubelles rentraient à l'intérieur du site pour faire de chaque côté le plus haut possible, raconte Claude Grandjouan. Et puis, c'était tassé avec un gros bulldozer. Ils tassaient après avec ces grosses chenilles. Et après, ils mettaient un petit peu de terre. Mais souvent, il y avait beaucoup de brûlots, beaucoup de feux qu'ils allumaient pour faire baisser le volume".
Un nettoyage compliqué et coûteux
Bien consciente de l'urgence, la ville est aussi démunie devant l'ampleur de cette décharge au milieu d'un espace naturel protégé.
Une étude a été commandée pour voir quelles solutions peuvent être envisagées.
"Si on part sur un démantèlement, vu le volume concerné, c'est quelque chose qui peut être long, qui peut être très technique et coûteux également", explique Marie Brard Robert.
Pour éviter une pollution massive, la ville espère un soutien financier de l'État à la hauteur de ce défi majeur. En attendant, des devis sont en cours pour des travaux d'urgence prévus pour le printemps.
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