En raison du froid annoncé ce vendredi, le gestionnaire du réseau électrique RTE incite les Français à réduire leur consommation d'électricité de 7h à 13h.
Ce vendredi 8 janvier, la consommation d'électricité devrait atteindre un niveau élevé, en raison de la baisse des températures attendue (entre -4 et -4,5°C sous les normales de saison), réduisant ainsi la marge de sécurité disponible.
C'est ce qu'a souligné jeudi soir RTE, qui a précisé que "toutefois, aucune coupure d'électricité n'est prévue".
Le gestionnaire du réseau à haute tension a indiqué mettre "en oeuvre tous les moyens pour garantir la sécurité d'approvisionnement en électricité".
RTE incite les Français à réduire leur consommation d’électricité le 8 janvier 2021➡️https://t.co/l0ediUdxoY #froid #hiver #electricite @enedis @ufelectricite @ademe @Ecologie_Gouv
— RTE (@rte_france) January 7, 2021
Une ampoule éteinte = 600 MW économisés
Selon RTE, la consommation d'électricité des Français atteindra vendredi un haut niveau, à quelque 88.000 MW. La production "sera suffisante, à 88.200 MW, pour couvrir tous les besoins", mais pour "éviter tout risque de coupure", les Français sont inviter à réduire leur consommation via des "éco-gestes".
Exemple, si chaque Français éteint une ampoule, une économie de consommation d'électricité de 600 MW est réalisée, soit environ la consommation d'une ville comme Toulouse, cite RTE qui prodigue d'autres conseils sur le site MonEcowatt.fr.
Mais au-delà, RTE dispose d'autres leviers pour garantir la sécurité d'approvisionnement, notamment l'interruptibilité (l'arrêt de la consommation de sites industriels sous contrat avec RTE), la baisse de 5% de la tension sur le réseau (ce qui réduit très légèrement la performance des appareils électriques) et en dernier recours des coupures organisées, localisées et temporaires.
Un hiver en mode covid
"Une vigilance particulière est de mise durant l’hiver 2020-2021, en raison notamment des conséquences de la crise sanitaire de la Covid-19, précise RTE, elle a par exemple retardé la maintenance des centrales nucléaires et ralenti l’installation de nouveaux moyens de production".
"D'habitude en été ou printemps on arrête les centrales nucléaires pour l'entretien, pour remettre du combustible, toutes ces choses-là qu'on n'a pas pu faire correctement pendant le confinement", expliquait le 19 novembre dernier Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique.
"Aujourd'hui, on a un problème avec cela et comme on a 70% de notre électricité qui est liée au nucléaire, quand on a un problème sur le nucléaire, derrière il faut gérer", a-t-elle poursuivi.
"On a géré, on a travaillé avec EDF pour replanifier les arrêts des centrales pour pouvoir s'adapter à la demande, mais aujourd'hui s'il y a un degré de baisse d'électricité, c'est l'équivalent de la production de deux réacteurs nucléaires", a estimé Barbara Pompili.
La centrale thermique de Cordemais
Le site EDF de Cordemais, en Loire-Atlantique, abrite l'une des quatre centrales à charbon encore en activité en France avec celles du Havre en Seine-Maritime, de Gardanne dans les Bouches-du-Rhône et de Saint-Avold en Moselle.
Située entre Nantes et Saint-Nazaire, Cordemais est le principal fournisseur d'électricité des régions Pays de la Loire et Bretagne.
"Avec une puissance installée de 1 200 MW, la centrale de Cordemais dispose de deux unités de production au charbon (600 MW), précise EDF, ajoutant que Cordemais produit 25% de la consommation électrique des Pays de la Loire".