Grève des salariés des raffineries TotalEnergies, la plateforme de Donges tourne au ralenti

A l'appel de la CGT, les salariés de Total Energie ont démarré une grève de trois jours depuis mardi 27 septembre. Ils réclament notamment une hausse des salaires de 10%. A Donges, en Loire-Atlantique, la plateforme tourne au ralenti.

Pour l'instant cantonné aux raffineries et dépôts de carburant, le mouvement de grève chez Total Energie doit durer au moins trois jours jusqu'à jeudi 29 septembre, journée d'action nationale dans l'ensemble des secteurs économiques, à l'appel de la CGT et de Solidaires.

Le syndicat réclame une revalorisation salariale immédiate à hauteur de 10% pour l'année 2022, le "dégel des embauches" en France et "un plan massif d'investissements", des revendications déjà à l'origine de mouvements le 24 juin et le 28 juillet derniers.

Une partie des employés touchent des salaires "extrêmement faibles et il y a besoin de les revaloriser à hauteur de ce que le groupe dégage comme bénéfices", souligne Benjamin Tange, délégué syndical central CGT du raffinage pétrochimie de TotalEnergies en France.

Selon le syndicat CGT, la grève serait suivie par 70% des effectifs présents. "On appelle à ne sortir aucun produit des raffineries et de la pétrochimie, là où la CGT est implantée", a déclaré à l'AFP Benjamin Tange, délégué syndical central CGT du raffinage pétrochimie de TotalEnergies en France.

A Donges, près de Saint-Nazaire, "la plateforme tourne au minimum", précise le syndicat. "Il n'y a pas d'expéditions ni de réceptions de produits". La raffinerie de Donges en Loire-Atlantique et celle de PetroIneos à Lavera (Bouches-du-Rhône) seraient les seules à tourner, selon la CGT.

"Pour des raisons de sécurité", TotalEnergies a en effet été contraint de commencer à mettre à l'arrêt ce mercredi 28 septembre la raffinerie de Normandie, près du Havre, la plus importante de France. "Cette mise à l'arrêt sera effective dans quelques jours", confirme la direction.

Pas de risques de pénuries selon TotalEnergie

Contactée par l'AFP, la direction du groupe a indiqué avoir, en prévision du mouvement, "anticipé les mesures logistiques nécessaires afin de pouvoir approvisionner normalement son réseau de stations-service et ses clients."

Le groupe a indiqué avoir des stocks "pouvant durer entre 20 jours et un mois", en plus des stocks stratégiques détenus par la France.

Elle a rappelé que les salariés français du socle social commun "ont bénéficié de mesures salariales représentant une augmentation moyenne de 3,5% en 2022", et ajouté que "des négociations vont démarrer dès le mois de novembre", soit deux mois plus tôt qu'habituellement, "afin de voir comment les salariés pourront bénéficier des résultats générés par Total Energies".

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