De nombreux manifestants se sont mobilisés ce jeudi 19 janvier pour manifester contre la réforme des retraites. Plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés dans les grandes villes des Pays de la Loire.
Elle était attendue. La grève contre la réforme des retraites a débuté ce jeudi et rassemble de nombreux manifestants à travers la France. Un engouement qui s'est traduit dans la région ligérienne.
En Loire-Atlantique, les manifestations ont mobilisé entre 40 000 (comptage préfecture) et 75 000 (comptage syndicats) opposants à la réforme.
► Voir le reportage réalisé au cœur de la manifestation de Nantes par Lucile Marcon, Carla Butting et Alexis Guedes.
Entre 25 000 et 55 000 manifestants à Nantes
À Nantes, 25 000 personnes auraient répondu présentes à l'appel de l'intersyndicale selon la préfecture de Loire-Atlantique. La Fédération syndicale unitaire (FSU) annonce quand à elle 55 000 manifestants.
Le défilé était hérissé de drapeaux aux couleurs des syndicats et de pancartes sur lesquelles on pouvait lire: "Métro, boulot, caveau", "Au bout du rouleau", ou encore "Autorisons le travail des enfants dès 12 ans pour une retraite à 60 ans".
"Ça faisait longtemps que je n'avais pas vu autant de monde", a témoigné l'un des grévistes.
Un important dispositif policier a été déployé et la manifestation s'est déroulée dans le calme, avec un grand nombre de professions représentées dans le cortège, parmi lesquelles des agriculteurs venus au volant d'une dizaine de tracteurs.
Sur place, les manifestants étaient partagés entre colère et résignation. "J'estime que ceux qui ont commencé tôt devraient partir au bout des 42 années de cotisation et qu'une notion de pénibilité soit prise en compte", a notamment plaidé un chauffeur-livreur de 48 ans, habitant de Clisson.
Des retraités ont aussi tenu à manifester, comme Sylvie et Richard, 64 et 72 ans. Selon eux, cette mobilisation traduit également un ras-le-bol général dans un contexte d'inflation.
Le président de la République interpellé par les manifestants
Près du château des Ducs de Bretagne, quelques acteurs ont animés une pièce de théâtre de rue pour faire le procès fictif d'Emmanuel Macron, "Monsieur le président-roi".
Les comédiens improvisés l'ont condamné à une "peine de travaux d'intérêt général" : faire 1 607 heures à l'hôpital public, dans les services d'urgence, "pour se souvenir du bien-fondé du service public et prendre conscience des difficultés qui l'accablent".
Un cortège de milliers de personnes à Saint-Nazaire
Au nord du département, à Saint-Nazaire, le nombre de manifestants a créé à la surprise.
"On a rarement vu autant de monde en manifestation à Saint-Nazaire", se sont étonnés plusieurs grévistes interrogés sur la place de l'Amérique-Latine. La préfecture aurait recensé 12 000 participants au total, contre 16 000 enregistrés par la FSU.
Dans le reste du département, 3 500 manifestants aurait été recensés à Ancenis, et 1 200 à Châteaubriant selon la préfecture. De son côté, la FSU en aurait comptabilisé 4 000 à Ancenis et 2 500 à Châteaubriant.
Dans le reste de la région
En Pays de la Loire, une autre manifestation se déroulait à partir de 10h30 au Mans, et deux autres commençaient à 14h à Angers et à la Roche-sur-Yon.
La préfecture du Maine-et-Loire a enregistré 17 200 participants aux différentes manifestations qui se sont déroulées dans le département :
- 11 000 à Angers
- 3 100 à Cholet
- 2 500 à Saumur
- 600 à Segré-en-Anjou-Bleu
L'Union départementale de la CGT Maine-et-Loire annonce 13 000 personnes à Angers, 3 500 à Cholet et 700 à Segré-en-Anjou-Bleu.
En Vendée, deux manifestations principales ont eu lieu à la Roche-sur-Yon et à Fontenay-le-Comte, où la préfecture du département aurait comptabilisé 8 000 et 1 000 grévistes. L'Union départementale de la CGT de Vendée estime de son côté entre 12 000 et 14 000 manifestants à la Roche-sur-Yon.
À Laval, en Mayenne, 7 200 manifestants auraient été recensés par la préfecture. L'Union départementale de la CGT de la Sarthe en annonce 8 500.
21 000 manifestants ont été dénombrés au Mans par l'Union départementale du syndicat Force Ouvrière, contre 12 500 annoncés par la préfecture.