"Les odeurs ne sont vraiment pas agréables", les algues vertes prolifèrent dans cette petite commune de Loire-Atlantique

La plage de Pont-Mahé, située au fond de la baie du même nom, est depuis des années envahie par les algues vertes. Déjà 2200 tonnes ramassées depuis le début de l'été, un travail colossal pour la petite commune d'Assérac.

Entre Pénestin et Mesquer, au nord-ouest de la Loire-Atlantique, la plage de Port-Mahé au fond de la baie est idéalement située pour la baignade. Peu profonde, l'eau y est logiquement plus chaude. Mais ce qui devrait être un atout est désormais un handicap. Car ces conditions sont également favorables à la prolifération des algues vertes. 

Depuis plusieurs années, la commune d'Assérac est confrontée à ce problème chaque été. Tous les matins, les employés des services techniques viennent évaluer la quantité d’algues vertes échouées sur le sable.

De couleur vert clair, légèrement transparente, l'algue verte ou Ulva armoricana, est potentiellement dangereuse. "Le risque, c’est qu’au bout de 24 heures, ça commence à sécher et ça libère du sulfure d’hydrogène, un gaz toxique, dangereux. En l’évacuant, on évite ce risque à toutes les personnes qui sont sur la plage", explique Jocelyn Reinier, responsable service technique à la mairie d'Assérac.

2 200 tonnes d'algues vertes collectées depuis le début de l'été

Au gaz toxique, s'ajoutent les odeurs nauséabondes. "Les odeurs ne sont vraiment pas agréables, réagit une habituée de la plage qui vient y faire son footing. Quand le temps est plus orageux, l'odeur est plus importante".

"C'est vrai que ce n'est pas très attirant", constate un vacancier de passage, peu enclin à se baigner. 

La masse d'algues vertes échouées varie selon les années. La commune d'Assérac, moins de 2 000 habitants, tente de faire face avec ses moyens financiers et humains. "C'est très compliqué à gérer ; ils sont six au service technique, 50 % des gars sont là-bas quand les algues arrivent", constate Joseph David, le maire.

"Un tracteur, deux remorques plus la tractopelle, on est arrivé à 146 rotations entre la plage et le lieu de dépôt", ajoute le maire. Au total, on est rendu à 20 000 €, c'est une estimation parce qu'on n'est pas arrivés au mois d'octobre".

Presque épargnée, en 2023, la commune a déjà égalé le niveau de 2022 en deux ramassages en juillet dernier, soit environ 2 200 tonnes d'algues vertes. Traitées à la déchetterie de Pénestin (Morbihan), elles sont transformées en engrais.

Le reportage de Siegrid De Misouard, Antoine Ropert et M. Therville

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