INSOLITE. Des scaphandriers dans les eaux usées de la station d'épuration

À Segré-en-Anjou Bleu, dans le Maine-et-Loire, une opération de maintenance peu banale se déroule cette semaine dans une station d'épuration. La manœuvre est confiée à des scaphandriers qui se chargent de remplacer les diffuseurs d’air encrassés. Une plongée en eaux troubles au fond du bassin, rempli d’eaux usées.

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C'est une plongée délicate que s'apprêtent à effectuer les scaphandriers. Ces spécialistes de la plongée en milieu industriel s'immergent dans une cuve d'eaux usées, profonde de six mètres, pour une opération de nettoyage. Sous l'eau, la visibilité est nulle, ils progressent à tâtons, reliés par radio à la terre ferme.  

La manœuvre se renouvelle tous les 8 à 10 ans pour enlever les plus gros déchets au fond du bassin et permettre ensuite le levage des rampes d'aération. 

"C'est trop lourd, il faut qu'on enlève une partie de la filasse, explique Vincent Hervé, responsable de l'opération. Dix tonnes de déchets sont collectées en moyenne, avec, sans surprise, le même type de matière, des résidus de lingettes.

"Ces lingettes viennent boucher les trous, on n'a pas la bonne aération, ça grippe tout le système, réagit Matthieu Cailleau, directeur agence Suez Pays de la Loire. On consomme plus d'énergie et la qualité de l'aération n'est pas assez bonne pour les bactéries."

Une fois les rampes d'aération remontées à la surface, les 170 diffuseurs d'air sont donc systématiquement remplacés pour garantir une oxygénation suffisante au développement des bactéries qui s'attaquent à la matière organique.

"Les membranes des diffuseurs ont le rôle de créer des petites bulles d'air qui vont permettre d'apporter de l'énergie aux bactéries. C'est un rôle majeur parce que c'est l'énergie qui permet aux bactéries de rendre l'eau plus propre et de la remettre au milieu naturel ensuite", ajoute Matthieu Cailleau. 

Au terme de deux jours de travail, ces tonnes de lingettes jetées par les particuliers prendront la direction d'un centre d'enfouissement.

Le reportage d'Eric Aubron, Laurence Couvrand et Valérie Brut

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