INSOLITE. "Moins cher qu'une semaine en mobil-home", sur cette île, c'est l'école qui héberge les touristes lors de leur séjour d'été

Certains touristes aiment les hébergements insolites : les cabanes ou encore les phares en bord de mer... À Noirmoutier, chaque année, une poignée de vacanciers posent leurs valises dans un collège et une école primaire de l'ile. Un retour original sur les bancs de l'école.

En plein centre de Noirmoutier, alors que les élèves sont en vacances, leur école primaire s'octroie une seconde vie.

Dans la cour, la famille Chauvet prend son petit-déjeuner avec vue sur toboggan,
Depuis 19 ans, ils réservent la même chambre ou presque.

"On a fait CP, grande section, moyenne section, CE1, CE2, énumère Corinne Chauvet, on reste maintenant en grande section, on redouble tous les ans".

Plus sérieusement, la famille Chauvet loue pour ses vacances l'une des huit classes de cette école primaire privée.

Au mur un tableau, ici un lavabo... La décoration est sommaire et l'ambiance un brin scolaire.
Pour autant, parents et enfants y trouvent leur compte.

"On ne lasse jamais, et puis les espaces de vie sont top, c'est nickel", se réjouit Lorris, le fils de la famille.

"Là, on vient quinze jours, c'est même moins cher qu'une semaine en mobil-home sur la côte vendéenne", compare Cyrille Chauvet, on a l'avantage d'être dans du dur s'il ne fait pas beau".

Des revenus qui allègent le quotidien à l'année

Pour la directrice en poste depuis 1995, c'est chaque année la même organisation, "une salle où on stocke le mobilier scolaire".

Et tout le monde met la main à la pâte pour transformer l'école en lieu de vacances.

"Ce temps de déménagement des classes se fait le dernier jour, le vendredi après-midi, quand nos élèves sont encore là. On les associe à ce déménagement", explique Karine Martin, la directrice de l'école Saint-Philbert à Noirmoutier.

Huit salles louées ici, neuf dans le collège un peu plus loin.

Au total, l'an dernier, la période estivale avait rapporté quelque 40 000 euros. De quoi attaquer l'année confortablement.

"L'avantage principal, c'est la recette qu'ils dégagent, explique Karine Martin, qui permet d'améliorer le fonctionnement de l'établissement, d'apporter un petit peu de confort au niveau des projets pédagogiques et qui nous permet aussi d'alléger la contribution scolaire qui est demandée aux familles"

Ici plus qu'ailleurs, toute bonne chose a une fin. Le 24 août, avant 10 h, les vacanciers auront abandonné le sable et leur lieu de villégiature.

Avec Stéphanie Pasgrimaud

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