Le "Cluster" maritime français (CMF), organisation professionnelle du secteur de la mer, a appelé mercredi à une reprise de l'activité dans les ports, affectés depuis une semaine par les mouvements sociaux contre la loi Travail.
"Les actions que l'on connaît ces jours-ci sont véritablement dévastatrices, non seulement pour l'ensemble de la filière portuaire mais plus largement pour l'économie maritime française (plus de 310.000 emplois et 70 milliards d'euros de valeur de production)", affirme Frédéric Moncany de Saint-Aignan, président du CMF, dans un communiqué.Le CMF liste "70 escales reportées ou annulées au port du Havre, 18 reportées à Marseille et autant pour Dunkerque, et 16 reportées ou annulées au port de Nantes".
"Les ports de Bordeaux et de Rouen, ainsi que bien d'autres ports secondaires, connaissent eux aussi d'importantes perturbations", ajoute-t-il.
"Une reprise rapide du travail est impérative"
"Le Cluster Maritime Français, au nom des acteurs de l'économie maritime, appelle à un apaisement rapide de la situation. Si l'on veut éviter un détournement massif des trafics portuaires au profit de ports européens concurrents, une reprise rapide du travail est impérative", ajoute le communiqué.M. Moncany de Saint-Aignan s'inquiète particulièrement pour les "milliers d'emplois directs et induits dans les ports et leurs hinterlands" (arrière-pays) menacés et les "centaines d'entreprises de la chaine logistique portuaire (...) en grande difficulté".
Mardi, la fédération CGT des ports et docks, qui avait appelé à la grève jeudi, a décidé de prolonger son mouvement de 24 heures, jusqu'à vendredi, "en réponse à la répression" lors du déblocage de la raffinerie de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône).
La CGT avait auparavant appelé ses syndicats portuaires à s'associer aux "initiatives territoriales".