Ce jeudi 31 mars, c'est le quatrième jour de grève à la raffinerie Total de Donges en Loire-Atlantique. Et toujours aucune négociation avec la direction pour envisager l'embauche de personnes d'exploitation CDD. Les grévistes demandent la médiation du préfet.
"Nous ne faisons pas la grève pour la grève mais pour le maintient de conditions élevées de sécurité sur ce site classé Seveso haut", indique Fabien Privé Saint-Lanne de la CGT.
La cinquantaine de salariés, postés à 5 heures du matin puis à 13 heures, a, à chaque fois reconduit le mouvement à 80% selon les syndicats CGT et CGT-FO qui appellent à la grève. "20% de salariés en CDD c'est anormal, d'autant que les contrats arrivent au terme des 30 mois et qu'il va falloir former de nouveaux personnels", précise Mr Privé Saint-Lanne.
Une demande de médiation a été faite au préfet de Loire-Atlantique, "La France ne peut pas dans un contexte de souveraineté et de transition énergétique continuer d'importer des produits raffinés en dehors de toutes considérations sociales et environnementales de Russie (13% de notre consommation totale de gazole NDLR) ou du Moyen Orient. Nous devons reprendre le travail mais pas dans ces conditions. Nous délocalisons nos pollutions", indiquent les syndicats.
La raffinerie devait redémarrer lundi 28 mars après une longue interruption de maintenance. Pour l'instant rien ne bouge entre direction et salariés. Lundi 4 avril, une assemblée générale est prévue à 13h30 et un rassemblement des personnels à 8 heures mardi 5.