Une mobilisation est prévue ce jeudi à partir de 13h à l’accueil des lycées de la Cité Scolaire de Saint-Nazaire pour protester contre le Plan Etudiant. L'appel est lancé par un syndicat lycéen.
La réforme a beaucoup fait parler les professeurs, les universités, et les étudiants. Au tour maintenant des lycéens, principaux concernés, de prendre la parole pour exprimer leur mécontentement. Le Syndicat Général des Lycéens des lycées Aristide Briand et Brossaud-Blancho, tous deux de Saint-Nazaire, a fait savoir qu'il appelait à la mobilisation contre le Plan Étudiant, tel que présenté par le gouvernement.
Le comité SGLB3 ( Briand / Brossaud-Blancho) organise le jeudi 15 mars une mobilisation contre la sélection à l’université.
"Ces mobilisations seront précédées de deux Assemblées Générale, les mercredis 14 et 21 mars à partir de midi dans le coeur même de la Cité Scolaire pour déterminer les suites de la mobilisation" continue le communiqué.
Les 2 500 lycéens nazairiens ont maintenant leur syndicat
Depuis septembre 2017, des lycéens se regroupent en comité sous le nom du SGLB3. Parmi eux, des jeunes de Saint-Nazaire, mais le syndicat est également présent à Nantes et dans d'autres villes du département. Gaspard Mollé est "représentant départemental" de la fédération.
Tous unis face aux répressions sociales de l'ère Macron les 15 et 22 mars, il est hors de question que ces réformes prévues par le gouvernement Philippe passent. Mobilisons-nous, il y a urgence ! Construisons la plus grande des unités pour faire reculer leur politique !
— Gaspard Mollé (@gaspard_mo) 27 février 2018
En terminale, il réfléchit lui-même à son avenir proche. Il a rempli ses voeux sur la plateforme Parcousup, qu'il trouve assez ergonomique. Pour le lycéen syndiqué, ce sera écoles de journalisme ou école de radio un peu partout en France, afin de devenir journaliste politique.
Son implication, Gaspard Mollé la mène depuis son entrée au lycée, et compte s'engager dans un syndicat étudiant, puis un parti politique, sans savoir pour le moment vers lesquels s'orienter.
Il milite pour l'instant au niveau de son établissement et dit être soutenu par les syndicats de professeurs. Ensemble, ils dénoncent le manque d'échanges avec le gouvernement.
Cette réforme a plusieurs biais selon eux. La sélection est particulièrement remise en cause. Sans prôner un retour à APB - système qu'ils déplorent par ailleurs -, le SGLB3 se mobilise contre les modalités de recrutement des universités pour l'année 2018-2019, à savoir les notes, le CV et la lettre de motivation.
Ce n'est pas représentatif, car quand on a 17 ou 18 ans, on est plus motivé par ce que l'on va faire, que ce que l'on fait jusque là. L'entrée dans le supérieur, elle est choisie, contrairement au bac.
Le tirage au sort n'est pas non plus une possibilité selon Gaspard Mollé. Lancé dans un discours maîtrisé, il rajoute :
La solution on la cherche, nous n'en avons pas de miraculeuse. Mais on souhaiterait dialoguer pour faire évoluer le système en cours d'installation.
Le SGL va jusqu'à dénoncer une fermeture de l'accès à l'université des lycéens, à cause de procédures plus sélectives. Le gouvernement promet aussi une hausse du nombre de place mais le syndicat lycéen est dubitatif.
Nous espérons voir les professeurs syndiqués défilés avec nous ce jeudi, mais eux aussi ont du mal à mobiliser,
conclut le jeune homme.