Grève aux urgences d'Angers, grève des assistants de régulation médicale aux urgences de Nantes, grève des agents hospitaliers des urgences du Mans, idem à La Roche-sur-Yon, les mouvements de colère se multiplient. A Saint-Nazaire, un barbecue de soutien aux grévistes était organisé ce jeudi.
En juin dernier, ils avaient déjà planté un barnum sur la pelouse de l'hôpital.
Ce jeudi 5 septembre, ils ont à nouveau déployé une toile pour accueillir le public et faire connaître leurs conditions de travail, leurs difficultés à assurer leurs missions.
Ils étaient une bonne centaine des urgences mais aussi d'autres services venus par solidarité, installés devant le Centre Hospitalier.
Sur la grille du barbecue, des saucisses, des merguez qui iront garnir les galettes. Certains ont aussi amené des "douceurs" pour le dessert, des gâteaux confectionnés chez eux. Beaucoup ont revêtu un tee-shirt noir flanqué de lettres blanches "Urgences Saint-Nazaire en grève".
Pas assez de lits dans les services
Depuis le début de l'année, l'hôpital est en tension. Avec un taux de remplissage de 98 % autant dire qu'il n'y a aucune marge de manœuvre. Certaines chambres prévues pour deux lits accueillent trois patients.
Aux urgences, la moyenne est de quinze admissions par jour. Mardi dernier, il y avait vingt-cinq personnes en attente ou en cours de soins.
On manque clairement de lits pour accueillir les patients dans les différents services d'où un encombrement au niveau des urgences.
Pour la centaine de salariés de ce service, infirmier(e)s, aides-soignant(e)s et médecins, les conditions de travail se sont dégradées et on cite le cas de jeunes qui découvrent la dureté du métier dans de telles conditions et qui abandonnent.
Des journées de douze heures
Depuis juin, une grève touche les urgences de Saint-Nazaire mais les personnels sont assignés et pour certains alignent des journées de douze heures.
Les annonces faites par la Ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn n'ont pas convaincu ici.
Mardi 10 septembre, une délégation ira à Paris pour l'assemblée générale du collectif interurgences.