Une mobilisation est prévue samedi 25 juin à partir de 11h à Saint-Nazaire pour réclamer la transparence après la violente agression dont a été victime un jeune Guinéen de 26 ans. Il a été roué de coups par plusieurs individus à son retour de la marche des Fiertés de Nantes le samedi 11 juin alors qu'il regagnait son domicile de Trignac. Selon l'association de défense LGBT Nosig la police a refusé de reconnaitre le caractère homophobe des faits.
Au téléphone, la présidente de Nosig Nantes explique le caractère doublement douloureux de la violente agression dont a été victime Samuel (NDLR : il s'agit d'un prénom d'emprunt).
Le jeune homme arrivé en France en 2021 fuyait justement son pays après des agressions homophobes dans son pays.
"C'est très douloureux physiquement et moralement pour lui" explique Violette Cordaro, présidente de Nosig LGBTQIA+.
Un drapeau arc en ciel dans les cheveux qui retient l'attention
Samuel a le visage contusionné et a perdu plusieurs dents après les coups assénés par 5 hommes qui l'ont agressé alors qu'il rentrait chez lui à Trignac le samedi soir 11 juin 2022.
Le jeune homme rentrait en train avoir participé dans la journée à la marche des Fiertés dans le centre-ville de Nantes.
Samuel prend un train jusqu'à Saint-Nazaire.
Comme il n'y a pas de bus vers Saint-Brévin il décide de continuer le trajet à pied.
Le jeune homme demande son chemin à une personne qui remarque un petit drapeau arc-en-ciel, symbole LGBT, resté dans ses cheveux.
Prés de son domicile à Trignac il voir débarquer prés de lui une voiture avec cinq hommes à bord.
"L'un d'eux a commencé à le frapper très violemment au visage à coups de poing" témoigne la présidente de Nosig centre LGBTQIA+ de Nantes "et avec des coups de pied une fois à terre".
"C'était vraiment très violent" assure Violette Cordaro qui rajoute "il y avait les insultes qui allaient avec : "tu es un gay, c'est une abomination, tu n'as pas le droit d'être comme ça"" assure la présidente de l'association de défense LGBT.
Le jeune homme a a été sauvé par l'intervention d'un habitant qui promenait son chien et a prévenu la gendarmerie.
Refus de la police de caractériser l'agression comme homophobe
La représentante de l'association Nosig centre LGBTQIA+ de Nantes ne décolère pas contre l'attitude des secours ce soir là.
"Les pompiers ont refusé de le prendre en charge et l'ont laissé rentre chez lui à pied" dénonce Violette Cordaro.
De plus, selon elle, la police de Saint-Nazaire auprès de qui le jeune homme a porté plainte le lundi 13 juin a refusé de qualifier l'agression d'homophobe.
"Dans le procès-verbal de plainte il est précisé que le mobile de l'agression est crapuleux" s'insurge la présidente de Nosig.
"Pour moi c'est du racisme et de l'homophobie" assène-t-elle.
Nosig appelle à un rassemblement, ce samedi 25 juin à 11h place de l’Amérique Latine à Saint-Nazaire "pour qu'un véritable enquête ait lieu après cette agression intolérable" termine Violette Cordaro.