Saint-Père-en-Retz, près de Nantes : vers une nouvelle ZAD sur le site du futur Surf Park ?

Opposés à un projet de Surf Park, des membres et des sympathisants de l'association Terres communes veulent investir le terrain, après une première tentative le week-end dernier.

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"ZAP ta vague", est le slogan adopté par les opposants qui veulent stopper le bétonnage des campagnes.

Ce samedi 27 juillet, ils se sont rassemblés devant la mairie de la commune de Saint-Père-en-Retz, dans le sud Loire.

Le week-end dernier, les opposants du Surf Park ont voulu investir le terrain qui doit accueillir le projet. 

Un "week-end de résistance contre le projet de Surf park de Saint Père en Retz (44) : manif-occupation de la mairie vers le site du projet, concerts, implantation d’un potager, construction de cabanes pour occuper le site à durée indéterminée, animations", précisait l'association d'opposants Terres communes.

Un  programme qui n'est pas sans rappeler la Zad qui s'était petit à petit installée sur le site de Notre-dame-des-Landes qui devait accueillir un autre projet controversé, celui d'aéroport du grand ouest.

Notre-Dame-des-Landes - France 3 Régions

Plus d'un an près l'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, un week-end festif est organisé sur la Zad. L'occasion pour les occupants de débattre sur l'évolution des projets en cours.


"Si les agriculteurs n’étaient pas allés mettre la pression, les militants portés par le collectif Terres communes ne seraient pas partis et se seraient installés. Ce n’était pas aux agriculteurs d’empêcher l’implantation de la ZAP sur des terrains exploités", explique la FDSEA de Loire-Atlantique dans un communiqué de presse alors que se tient un nouveau rassemblement sur le futur site du Surf park.

Car les agriculteurs de la FDSEA 44 étaient présents samedi dernier sur le site pour s'opposer à l'occupation de leurs terrains par les "Zapistes". Un affrontement a fait un blessé parmi les agriculteurs, qui a été dirigé vers les urgences de Nantes.  Les opposants au projet ont alors levé le camp.

"Des agriculteurs étaient présents samedi 20 juillet sur le site pour défendre le foncier de l’exploitant, pas pour recevoir des coups et en donner. On se rend compte que la communication avec ces militants est impossible, on ne se comprend pas", déplore la FDSEA44 en ce début de week-end.

La FDSEA de Loire-Atlantique tient à rappeler "que jusqu’à ce jour, le permis du projet n’est pas déposé et que l’exploitant a toujours un bail. Le foncier n’a pas été acheté par le porteur de projet, comme cela a pu être véhiculé, et l’exploitant n’a reçu aucune indemnité d’éviction, ni compensation foncière. Donc c’est bien le fermier en place qui doit le rester".
 

La Bergerie surf camp 

A 10 km de l'océan atlantique et de ses rouleaux naturels, la "Bergerie surf camp" prévoit d'accueillir en 2022 des sportifs et des scolaires dans un bassin de 11 000 m3 d'eau "en circuit fermé". A raison d'un kilowattheure par vague en moyenne, ils pourront glisser sur "une vague parfaite" pendant "un temps de surf de vingt secondes", selon Nouvelle Vague, à l'initiative depuis 2014 de ce projet estimé à 15 millions d'euros.

Une école de surf, affiliée à la Fédération française de surf, devrait voir le jour avec, en ligne de mire, de potentielles retombées induites par les Jeux olympiques de 2024.

Ce projet de Surf park est né d'une passion pour le surf et du désir "d' une vague parfaite, disponible tous les jours, sur demande, quelle que soit la météo". Il envisage la création d'une trentaine d'emplois, selon la saison.

Mais pour ses opposants, le surf park est un "projet absurde". "Nous sommes contre un projet qui consommera à la fois beaucoup d'énergie et des millions de litres d'eau par an dans un contexte de sécheresse et de restriction hydrique, qui participera à la destruction toujours plus grandissante de notre autonomie alimentaire, de la biodiversité, du climat et de la vie sociale du territoire", a déclaré le collectif Terres communes.


Un projet remis en cause 

Suite à une enquête d'utilité publique, en décembre dernier, le PLU, Plan Local d'Urbanisme avait modifié la destination des terrains concernés, au moins 8 ha, en prévision de ce projet.

Les opposants estiment qu'il n'y a pas eu de débat. Que les promoteurs, la société Nouvelle vague, "sont passés en force".

C'est, disent-ils, pour cette raison qu' "ils refusent toute discussion". 


► Le reportage de notre rédaction en date du samedi 27 juillet 2019
 

 
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