La Société de sauvetage en mer subit comme tous l'inflation. Fonctionnant en grande partie à l'aide de dons, elle bat le rappel à quelques jours de la fin de l'année. Témoignages à la locale SNSM de Pornichet.
Ce sont les tous derniers jours de l’année pour effectuer des dons défiscalisés qui peuvent parfois sauver des vies.
C’est le cas si vous faites partie des bienfaiteurs de la SNSM : la Société nationale de sauvetage en mer. Tous les ans depuis 1967, cette association vient gratuitement au secours de 10 000 personnes sur tout le littoral. Professionnels, pêcheurs, plaisanciers ou sportifs imprudents : ils veillent sur tous.
Mais la structure n’échappe malheureusement pas à la conjoncture et à l’inflation. Elle doit recourir aux dons pour se financer. La SNSM appelle à un sursaut du public pour pallier les augmentations de frais de fonctionnement qui se précisent.
Sans donateurs, il n’y aurait pas de sauvetage, c’est donc indispensable.
Secouriste SNSM
Besoin de rajeunir le matériel
À la locale de Pornichet, ils sont une soixantaine de bénévoles à surveiller une zone qui va de Batz-sur-Mer jusqu’à la Pointe de Saint-Gildas. Ils comptabilisent plus de 100 interventions en 2022.
Pour son président, Thierry Caudal rencontré devant une de leurs embarcations, un semi rigide utilisé depuis 7 ans, il faut tout réactualiser.
"Par exemple ce semi rigide est tout à fait efficace mais il est vieillissant. Il nous en faudrait un plus grand d’un mètre, entre ce modèle et la vedette. Cela nous permettrait d’effectuer d’autres missions comme du remorquage, des interventions avec plongeurs, ou d’autres opérations spécifiques...", explique-t-il.
Le bateau principal de la locale est la vedette. Et le constat est le même : âgée de 12 ans, elle a déjà été re-motorisée, mais continue a être gourmande en carburant.
"À pleine vitesse les 2 moteurs consomment 80 litres à l’heure, précise Thierry Caudal, Et comme le prix du gasoil a pratiquement doublé en peu de temps, on est obligé de faire attention. A la fin de l’année, tout ça a un coût".
Éviter les drames
Le budget de la locale SNSM de Pornichet est de 60 000 euros pour l’année. Une somme récoltée en grande partie grâce aux dons de particuliers et d’entreprises.
"Mais pour cette année, pour le bateau comme pour le reste, on ne sait pas si cela va suffire, s'inquiète le président de la locale de Pornichet.
On ne peut pas se permettre de ne pas entretenir le matériel, il en va de la vie des gens et des bénévoles.
Thierry CaudalPrésident de la locale SNSM de Pornichet
Certaines interventions peuvent parfois tourner au drame et coûter la vie des sauveteurs.
Autant de raisons de continuer à aider ceux qui nous sauvent. Et par internet rien de plus facile en se rendant sur leur site : Donner à terre, c'est sauver en mer (snsm.org)