Les faits se sont déroulés mardi 9 octobre, en fin de matinée à Teillé en Loire-Atlantique. Une résidente de la commune a porté plainte contre un voisin qui a abattu sa chienne d'un coup de fusil de chasse.
Morgane, ne s'en remet toujours pas. Depuis début septembre elle vit chez un ami à Teillé en Loire-Atlantique avec sa chienne Milly une Cane Corso Italien âgée de deux ans. "C'est une chienne très câline qui adore jouer et qui n'a jamais fait de mal à personne. Elle a même tendance à fuir et à ne pas se laisser approcher lorsqu'elle ne connaît pas les personnes", raconte la jeune femme.
D'ordinaire, Milly et la chienne de l'ami de Morgane passent la journée au jardin mais mardi matin elles ont réussi à sortir. "Je les ai cherché, et j'ai fini par les trouver un peu plus loin sur le chemin qui borde la maison. Elle étaient en train de se promener et de jouer avec trois chèvres qui étaient dans leur enclos. De l'autre côté du grillage elles n'aboyaient pas et ne cherchaient pas à entrer ou à les agresser", poursuit Morgane Rouault.
Les chiennes s'amusent tellement qu'elles n'ont pas l'air ni l'envie de suivre Morgane. Alors pour récupérer Milly, la jeune femme va chercher son harnais. "Pour elle c'est synonyme de ballade, je me suis dit que ça la ferait venir". Moins de deux minutes s'écoulent, Morgane entend un coup de feu. "J'ai entendu tout de suite les pleurs de ma chienne", témoigne t-elle. Et de poursuivre : "J'ai eu très peur, je ne voyais plus les chiennes, je n'entendais plus aucun bruit. Je les ai cherchées et appelées mais elles ne revenaient pas. Et j'ai fini par apercevoir Milly au loin, le long d'un buisson sur le bord de la route en face de notre jardin", raconte Morgane la voix étranglée.
Le voisin qui a tiré sur la jeune Cane Corso finit par sortir de chez lui et avoue très vite avoir fait feu. D'après lui, "sa compagne aurait pris peur face aux chiennes qui arrivaient en courant et en aboyant". Cette version Morgane n'y croit pas une seule seconde: "Je connais trop le caractère de ma chienne, elle n'aurait jamais ça. Je n'ai par ailleurs entendu aucun aboiement avant le coup de feu".
Arrivés sur place les gendarmes de Riallié, prévenus par Morgane, ont confisqué l'arme (l'homme visiblement n'avait pas de permis de chasse) et rappelé à l'individu qu'il aurait dû s'enfermer chez lui ou les alerter mais en aucun cas abattre l'animal au vu des circonstances.
Mercredi matin, Morgane Rouault et son conjoint Anthony Bourahla, le propriétaire de Milly ont été auditionnés à la gendarmerie de Riaillé pour expliquer les faits. Ils ont déposé plainte pour atteinte volontaire à la vie d'un animal domestique, apprivoisé ou tenu en captivité.
Le tireur sera entendu dans les jours à venir. Et l'affaire portée devant un magistrat.