Céréale millénaire, le quinoa d’Amérique Latine, a pris ses quartiers depuis 2008 en Anjou. En dix ans, la filière s’est structurée et la production a été multipliée par dix. Cette année une nouvelle variété de quinoa rouge sera produite et commercialisée.
Connue pour son origine latino-américaine et ses qualités nutritionnelles, la graine de quinoa s’est parfaitement adaptée à la "douceur angevine".
Les premiers plants de quinoa sont sortis de terre en 2008, dans la ferme expérimentale de Jason Abbott, à Longué. Aujourd’hui il continue ses recherches et teste de nouvelles variétés, mieux adaptées au terroir local.
"D'abord je cherche une rusticité, que la graine puisse subir des stress typiques de chez nous et survivre", explique-t-il.
La filière locale, unique en France, produit près de 2 500 tonnes de quinoa chaque année et s’est structurée en coopérative. Christian Blet est l’un des 300 agriculteurs à avoir intégré le quinoa dans ses parcelles. Il y consacre 4 hectares sur les 100 qu’il exploite en vignes et céréales.
"C'est une culture que l’on cultive sans intrants extérieurs, elle nécessite des terrains propres" souligne-t-il.
Si actuellement deux tiers du quinoa consommés en France proviennent du Pérou et de Bolivie, les producteurs d’Anjou espèrent convaincre la clientèle française. Cette année ils produisent une nouvelle variété, le quinoa rouge, qu’ils récolteront à la fin de l’été 2018.
Le reportage d'Eric Aubron et Gwénaël Rihet