Jusqu'à présent, ils faisaient le plein de leurs engins de chantier avec un gazole spécial, moins taxé. À Angers, les artisans manifestaient ce lundi, contre l'interdiction au mois de janvier d'utiliser du gazole non routier.
Une longue file de 140 engins de chantiers, entre Saint-Jean-de-Linières et la permanence du député LREM Mathieu Orphelin, en centre-ville d'Angers.
Les professionnels du bâtiment, des travaux publics, et des espaces verts protestaient ce lundi contre l'interdiction prévue au mois de janvier d'utiliser le gazole non routier.
Un carburant spécial avec lequel les artisans remplissaient les réservoirs des engins de chantier. Autorisé depuis 2011, ce carburant, coloré en rouge, était nettement moins taxé que le gazole utilisé par les voitures.
Des pleins 50% plus chers
Avec la fin du gazole non routier, les artisans verront le prix du plein augmenter de 50%. La mesure est censée rapporter environ un milliard d'euro à l'Etat, mais elle impactera tout un secteur d'activité.
C'est pourquoi la Chambre Nationale des Artisans des Travaux Publics et du Paysage et la Confédération de l'Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment appelaient à des actions partout en France.
À Angers, les artisans ont notamment rencontré les députés LREM Mathieu Orphelin et Stella Dupont, qui se sont s'engagés à faire remonter les revendications à l'Assemblée Nationale.