Un Angevin de 62 ans, propriétaire de plusieurs sociétés civiles simmobilières rassemblées grâce à la techniques de la vente "à réméré", est actuellement en déroute financière. Plusieurs victimes ayant fait appel à ses services l'accusent d'escroquerie.
Connaissez-vous la vente à réméré ? Cette technique autorise une personne qui traverse des difficultés financières à vendre son bien et à le récupérer en remboursant dans un délai de 5 ans.
L’Angevin Jean-François Charpenet, 62 ans, a bâti son patrimoine immobilier en partie grâce à ce type de transaction. Basé dans le quartier de la Doutre, cet entreteneur possède ainsi 17 sociétés civiles immobilières (SCI). Trois d'entre elles ont déjà été liquidées et les autres sont en cessation de paiement.
Une déroute de grande ampleur
Avec près de 14 millions d'euros de passif, cette déroute financière a provoqué le désarroi de nombreux propriétaires lésés à travers la France. À Carry-le-Rouet, près de Marseille, une des victimes qui a vendu son mas provençal parle d'escroquerie à grande échelle.« Ils ont sous-estimé la maison à 900 000 € par rapport à un prix réel d’1,5 million, parce qu’il fallait qu’ils donnent 50% du réméré, explique la victime par téléphone. Sur 1,5 million, ça leur faisait donner beaucoup d’argent. (…) Ils ont trouvé ce système là (…) pour que le propriétaire ne puisse pas reprendre son bien. »
Un lien avec la scientologie ?
Le gérant de ces sociétés en faillite se trouve être un membre de la scientologie, à un grade élevé, celui de "Thetan opérant VII". L'homme est même à l'origine d'une association qui apporte un soutien logistique et immobilier au mouvement sectaire.Celui-ci, dont le siège dans l’Ouest se situe dans le centre d’Angers est resté injoignable. Jean-François Charpenet a aussi fait savoir, par la voix de son avocat, qu'il ne souhaitait pas s'exprimer. « Cette affaire n’a rien à voir avec la scientologie », souligne l’avocat.
Treize SCI ont finalement été placées en liquidation par le tribunal de commerce. La société mère du marchand de bien bénéficie en revanche d'un plan de redressement. Plusieurs victimes envisagent de se constituer en collectif.