Angers : le CHU forme les aidants qui accompagnent les malades

En France, huit millions d'aidants accompagnent un proche malade, mari, parent ou enfant. Une situation rarement anticipée et qui plonge parfois les aidants dans le désarroi. Le CHU d'Angers a mis en place un parcours de formation développée par l'Association Française des aidants.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Cédric, 26 ans, garde des séquelles cognitives et respiratoires de son accident de moto en 2009.
Chaque semaine, sa mère Françoise lui rend visite à son fils au foyer de vie à Bouchemaine dans le Maine-et-Loire.
"Ça permet d'être rassurée qu'il soit hébergé dans une structure comme ça avec du personnele en lien avec ce type de handicap", dit Françoise, "les difficultés pour moi c'est de trouver la motivation, les ressources pour qu'il reste motivé justement, qu'il ait envie d'évoluer, de progresser dans la quête vers l'autonomie".

Depuis cinq semaines, Françoise rejoint le CHU d'Angers qui propose une formation aux aidants pour les aider à prendre du recul, poser des mots sur leur situation et échanger sur son impact dans leur vie vie quotidienne. Car Françoise aussi a besoin d'être accompagnée pour apprendre à faire face au handicap de son fils.

A ses côtés, des maris, des femmes dont la maladie du conjoint a transformé le quotidien.
Les aidants sont souvent victimes de burn-out, de maladies chroniques, voire de sur-mortalité. Cette formation gratuite les aide à prendre soin d'eux.

"Est-ce que c'est ça l'évolution normale de la vie ?"  questionne Claude Reliat, responsable centre de formation professionnelle de santé du CHU Angers, "c'est à dire, à un moment donné, sacrifier la sienne pour son proche, son conjoint, son enfant... ou peut-être d'être aidant mais différemment dans un accompagnement qui soit un peu  moins destructeur. Où est la curseur ?"

Accepter que les choses ne seront plus comme avant, un long cheminement.
Au CHU d'Angers, Françoise a trouvé un lieu d'échange, pour oser dire ses doutes et ses limites.
"Je me force à prendre du temps sans culpabiliser. Au final, c'est mieux puisque le rôle d'aidant est assez accaparant et c'est à chacun d'en prendre conscience et de se garder du temps pour soi"
Accompagnés, encadrés, Cédric et Françoise ont trouvé de l'aide pour une vie plus sereine.

► Le reportage de notre rédaction



Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information