La 34éme édition du festival des premiers films européens se tient à Angers du 24 au 30 janvier. Après une édition 2021 virtuelle Premiers Plans a lieu de nouveau devant un public et en salle. Au Centre des Congrès et dans les cinémas Les 400 coups et Pathé.
Cette année la star ce n'est pas le Covid. Mais bien les films. 250 films en tous doivent être projetés dont 99 sont des premières réalisations.
Malgré une compétition officielle qui ne compte cette année "que" 10 premiers films européens il faut noter l'explosion du nombre des avant-premières proposées à Premiers Plans. Elles sont au nombre de 13.
"De nombreux films ont dû retarder leurs sorties en raison de la fermeture des salles de cinéma" explique Claude-Eric Poiroux, le délégué général et directeur artistique du festival.
"Le festival de Cannes arrivant au mois de mai, il y a une volonté de mettre en avant ces films-là" continue le créateur de Premiers Plans.
"Un festival comme le nôtre c'est un lieu idéal pour promouvoir des films car souvent les réalisateurs font le déplacement, les acteurs et les actrices également"
"Chaque jour, en plus de la compétition officielle, des rétrospectives, il y a au moins deux événements liés aux avant-premières" conclut Claude-Eric Poiroux.
Une édition 2022 placée sous le signe de l'évasion
Ce lundi 24 janvier, la première séance du festival était un ciné-concert consacré à "Charlot s'évade". Une séance symbole du thème cette année : l'évasion. Même si le choix s'est fait il y a deux ans, avant la pandémie, il se révèle très pertinent.
"Toutes les formes de l'évasion" détaille le directeur artistique de Premiers Plans invité du journal de midi du lundi 24 janvier sur France 3 Pays de la Loire.
"Pas seulement l'évasion de prison mais aussi des conditions dans lesquelles on vit, l'évasion par le cinéma" commente Claude-Eric Poiroux.
Les séances pour les scolaires qui représentent un tiers des festivaliers à chaque édition semblent avoir gardé leur public, à en croire les réservations du festival.
En 2020 Premiers Plans avait attiré 80 000 spectateurs. De l'aveu même de Claude-Eric Poiroux "si on fait la moitié on sera content".
Conditions d'accès adaptées
Et au fait ? Comment se passe l'ouverture au public de Premiers Plans en ce lundi 24 octobre, premier jour de promulgation du pass vaccinal ?
Plutôt bien si l'on en croit le délégué général du festival qui est aussi lui-même exploitant du cinéma les 400 coups à Angers.
"Aujourd'hui pour rentrer dans une salle de cinéma ou au Centre des Congrès il faut montrer son pass" explique-t-il.
"Quand on est rentré au Centre des Congrès on peut aller avec son masque dans n'importe quelle salle du Centre sans avoir à le représenter" détaille Claude-Eric Poiroux.
"On s'adapte à ces conditions particulières et il y a du personnel supplémentaire pour éviter que des queues se forment"
Quant au public scolaire qui n'est pas soumis au pas vaccinal au-dessous de 16 ans : "Il faut garder le masque et quand les salles ne sont pas complètement pleines on a fait en sorte de laisser des places vides entre les uns et les autres"
"Il n'y a pas de pop-corn chez nous donc on n'a pas à refuser cela" plaisante Claude-Eric Poiroux.
Celui qui est également président du réseau de salles européennes Europa Cinemas se fait plus sérieux et se veut rassurant quand il constate que "les salles de cinéma n'ont jamais été montrées du doigt depuis le début de la pandémie comme étant des lieux où il y a eu des clusters".
Vertiges cinéphiliques
Parmi les nouveautés cette année une nouvelle section appelée "Vertiges" consacrée aux films de genre(s).
5 soirées de deux films avec des films plutôt inhabituels dans l'univers plus classique du festival Premiers Plans.
Comme par exemple le film d'horreur suédois "The Innocents" du réalisateur Eskil Vogt ou encore "After Blue (Paradis Sale) le dernier long métrage du français Bertrand Mandico qui sera présent à Angers.
Une volonté de renouveler le public du festival que reconnait volontiers Claude-Eric Poiroux tout en nuançant l'étiquette "classique" des films présentés à Premiers Plans.
"Les premiers long-métrages sont souvent des films plutôt sérieux" reconnait-il, "disons que ce ne sont pas souvent des comédies. Mais il y en a, exemple cette année la rétrospective consacrée à Laure Calamy".
"Simplement on a voulu mettre en avant sous cette bannière des films un peu différents mais qui ont leur place dans le cinéma d'aujourd'hui" termine Claude-Eric Poiroux.
Enfin le festival Premiers Plans renoue également cette année avec les initiatives à la croisée des arts dans d'autres lieux de la ville comme la présentation du dernier spectacle de la compagnie Zur au Chabada.
Le programme du festival Premiers Plans est consultable ici et les places de l'ensemble des séances et spectacles de la semaine sont réservables par internet ici