Angers : "Macron n'est pas le président des jeunes", les lycéens de Joachim du Bellay organisaient un blocus ce lundi en réaction aux résultats de la présidentielle

Ils n'étaient pas nombreux mais présents tôt ce lundi matin devant leur établissement. Une poignée de lycéens de Joachim du Bellay à Angers dans le Maine-Loire a organisé un blocus en réaction à l'élection d'Emmanuel Macron.

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Ils n'étaient pas nombreux mais fermement décidés à se faire entendre. Tôt ce lundi matin à 8 heures une poignée de lycéens a bloqué l'entrée du lycée Joachim du Bellay à Angers. Une réaction à l'élection ce 24 avril d'Emmanuel Macron.

"Macron pendant cinq ans n'a fait que détruire l'école. Cette école aujourd'hui est celle des inégalités et de la défiance, ça ne peut pas continuer", expliquent aux abords de l'établissement ceux qui se sont mobilisés.

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Mouvement national lycéen

Ils ne sont pas tous en âge de voter et beaucoup le regrettent. "Cette manifestation, c'est notre seul moyen d'agir aujourd'hui", explique Aldo Chibani, responsable fédéral du mouvement national lycéen.

Et sur le papier ils soutiennent leurs profs : "ils font face à un manque de moyens croissant, cela dégrade fortement les conditions de travail et la qualité de l'enseignement. Comment gérer des classes à 35 élèves, des programmes de plus en denses?", s'interrogent les jeunes en ajoutant que "depuis 2018 ce sont près de 8 000 postes qui ont été supprimés".

L'occasion aussi de dénoncer Parcoursup, "une plateforme sélective. Face à l'angoisse nous en sommes réduits à écrire des lettres de motivation pour des licences que nous ne souhaitons même pas. Sur nos 10 voeux, plus de la moitié sont guidés par la peur de n'avoir aucune place nulle part".

Le quinquennat qui s'achève est par ailleurs pour eux "celui de la condamnation à deux reprises pour inaction climatique, à l'heure où le dernier rapport du GIEC alerte les gouvernants sur l'état de la planète et ne leur laisse que 3 ans pour agir."

"Hier il fallait lutter contre le fascisme, demain il faudra que ceux qui le peuvent se mobilisent les 12 et 19 juin prochain pour voter aux législatives. Il faudra aussi être présents dans les cortèges du 1er mai", concluent les lycéens.

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