Depuis le 16 avril dernier, le gouvernement autorise les déplacements vers les refuges pour l'adoption d'animaux. Une réouverture indispensable pour soulager ces refuges. Celui d'Angers ouvre ses portes deux après-midi par semaine pour tenter de trouver des adoptants.
Graziella a d'abord fait la connaissance de Pouska sur photo. Et ce samedi, elle vient la rencontrer au refuge de la SPA d'Angers. Graziella a déjà un premier chien qu'elle a amené avec elle. L'éducateur canin observe la rencontre et vérifie que le premier chien va bien accepter qu'un second animal entre dans la famille. Visiblement, tout a l'air de bien se passer. Graziella a très envie de repartir avec le jeune croisé berger des Pyrénées.
"C’est un bébé, constate Graziella, ça nécessite de l’éducation et de la tendresse, d’autant plus si c’est un chiot qui a été auparavant maltraité."
L'éducateur donne quelques conseils à l'adoptante et le jeune chien semble tout à fait heureux de quitter les lieux en bonne compagnie.
"On était un peu à saturation, explique Michelle Doisneau, la Présidente de la SPA d'Angers, et il ne nous restait plus que quatre boxes. Comme on fait office de fourrière, on nous amène des chiens et on ne sait plus où les mettre. (Ces adoptions) Ça nous permet de libérer quelques boxes pour pouvoir accueillir des chiens qui sont errants dans la rue. On fait deux après-midi d’adoption, le mercredi et le samedi. On essaye d'en placer quatre par après-midi, deux chats et deux chiens."
Une nouvelle procédure d'adoption
Depuis la crise sanitaire, le refuge angevin de la Société Protectrice des Animaux a changé son processus d'adoption. La sélection se fait d'abord sur internet."On a un questionnaire de préadoption, précise Michelle, pour voir comment vivent les gens qui viennent adopter, s'ils ont des enfants, s'ils ont d'autres animaux. Après, on fait un choix, on voit si ça va correspondre avec l'animal qu'ils ont choisi. Si on voit que ça va aller, on prend rendez-vous."
Camille travaille dans le commerce. Le confinement lui a permis de mener à terme sa démarche d'adoption d'un chien. Elle a fait son choix, ce sera un cocker.
"Les démarches sont longues ..."
"J’avais fait la démarche il y a deux mois, explique-t-elle, et je n’avais pas forcément trouvé le chien avec qui j’avais le feeling. C’est sur photo. Et puis c’est en parlant avec les bénévoles. Les démarches sont longues mais ça montre la volonté pour savoir si on en veut vraiment et ça permet de se dire que ce n’est pas quelqu’un qui va abandonner son chien."Ce samedi après-midi, quatre adoptions sont faites. Une bonne chose pour ce refuge qui ne disposait plus que de quatre boxes libres.
Ces adoptions ne sont pour l'heure que des placements. Elles ne seront définitives que lorsque les enquêteurs auront vérifié le bien-être de l'animal.
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