Enfilez votre casque, démarrez votre Solex et suivez-nous pour une aventure unique dans la vallée de l'Aubance, entre Angers et Saumur. Une escapade atypique pour redécouvrir la campagne d'une manière singulière, loin des sentiers battus. Votre guide, le magazine Envie Dehors diffusé ce dimanche 4 février.
Liberté d’une époque rétro
Ah le charme rétro du Solex ! Ce vélomoteur, créé par Maurice Goudard et Marcel Mennesson en 1946, a conquis le cœur de millions de personnes à travers le monde. Le premier modèle, sobrement appelé VéloSolex 45, a introduit une approche novatrice, car son moteur à essence est entraîné par une roue avant via un galet en contact avec le pneu.
Le démarrage à la pédale et le système d'assistance au pédalage ont rapidement fait du Solex le compagnon idéal des déplacements urbains. De moyen de transport des ouvriers, il est devenu l’emblème de la jeunesse des années 60 avec son modèle emblématique, le VéloSolex 3300, reconnaissable entre mille.
Le succès du Solex a dépassé les frontières françaises. Son prix abordable, son entretien peu coûteux et la simplicité de son fonctionnement ont contribué à son essor mondial. Malgré l'arrêt de la production en série en 1986, le Solex a continué d'exercer une fascination particulière.
Des passionnés ont préservé et restauré ces trésors mécaniques, tandis que des événements et des rassemblements célèbrent encore l'héritage du Solex.
Franck Gourdon, viticulteur en Anjou, est l'un d'entre eux. Son garage à Martigné-Briand est rempli de plusieurs dizaines de ces machines emblématiques. Demandez-lui de vous montrer sa collection. Il vous dira sans doute oui. Il vous proposera même d'aller visiter son domaine à solex.
Ici, c'est la SPA du Solex
Franck Gourdonviticulteur et collectionneur de Solex
Des entreprises proposent des kits de conversion électrique pour redonner vie aux anciens modèles. Il existe un Musée du VéloSolex dans le Var dédié à l'histoire et à la préservation de cette icône du deux-roues.
L'art de dompter le Solex
Voyager en Solex, c'est un peu comme entrer dans le monde du stand-up mécanique. Il faut s'armer de patience et d'une bonne dose d'humour. Le poids, c'est à l'avant, donc le guidon doit être manié avec élégance et avec les deux mains.
La deuxième leçon, c'est d'apprendre à sourire aux piétons qui vous regardent passer, un mélange de "Regardez-moi, je suis le roi de la route !" et "Oui, ça fait un drôle de bruit, mais ça marche !".
Le Solex, c'est un peu le comique de la route, avec son moteur qui fait des blagues à chaque accélération.
Franck Gourdon exploite 25 hectares de vigne, un domaine familial détenu depuis sept générations, qu’il a repris avec sa femme Catherine, il y a une vingtaine d’années. Franck produit du chenin, du cabernet franc, du sauvignon et du gamay.
C’est un des plus vieux vignobles de la région. C’est en 2016 qu’ils décident de se lancer dans l’oenotourisme et proposent dégustations et flâneries dans le vignoble en solex. Un peu plus loin, le deux-roues vous emmènera à Brissac.
Brissac, le géant des châteaux de la Loire
Le château de Brissac domine la vallée de l’Aubance et un parc de 1 000 hectares, planté de magnifiques cèdres. Ses 48 mètres de hauteur font de lui, le plus haut château de France. On le surnomme "le géant du Val de Loire".
La famille Brissac l’habite depuis 1502. Charles-André (7ᵉ génération) et Larissa, son épouse, y ont élevé leurs quatre enfants, aujourd’hui partis. Notre couple de marquis consacre tout son temps et son argent à restaurer la demeure de 204 pièces réparties sur 7 étages et à entretenir les extérieurs. La demeure est ouverte au public pour des manifestations festives ou comme chambres d’hôtes.
Le château est un témoin de l’histoire comme en attestent deux pièces ouvertes au public : la chambre dans laquelle Marie de Médicis et Louis XIII ont dormi, le théâtre belle époque créé en 1890 par la marquise de Brissac, passionnée d’opéras.
On ne se sent jamais propriétaire d’un tel endroit. Je suis au chevet d’un monument historique !
Charles-André de Brissacmarquis et propriétaire du château
"C’est bio, l’Anjou", un tiers lieu culinaire engagé à Rochefort-sur-Loire
Après l’histoire, un peu de nourriture terrestre et rendez-vous au tiers lieu culinaire de Rochefort-sur-Loire. Cet ancien entrepôt appartenait à des traiteurs. Sylvie, leur fille, a décidé de réhabiliter cet endroit et imaginer un projet collaboratif et collectif.
L’idée, ici, est de soutenir les professionnels des métiers de bouche et du bio dans le développement de leurs activités : cuisiniers, traiteurs, artisans, brasseurs. C’est ici, que Aïna Ranjora, une malgache arrivée en France en 2012, a installé sa petite entreprise de plats en bocaux.
Dans la grande cuisine de 700 m², Aïna réussit le tour de force de marier la tradition culinaire de son île et les produits locaux. Elle livre à Julie Hattu sa recette personnelle du curry.
Si le cœur vous en dit, faites ce périple dans la vallée de l'Aubance à vélo en suivant le parcours suivant :
► Voir Envie dehors ce dimanche 04 février à 12 h 55 sur France 3 Pays de la Loire
► À voir sur france.tv dans notre collection Envie Dehors !
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Magazine Envie Dehors
Production : Les Nouveaux Jours Productions
Présentation : Julie Hattu
Réalisation : Timo Ebermann
Rédaction en chef : Alexandra Lahuppe