Parmi les 10 films en compétition dans la catégorie long-métrage, le réalisateur Simon Reith présente "Nos cérémonies". Déjà dévoilé lors de la semaine de la critique du 75ème festival de Cannes, le film a reçu un accueil enthousiaste par le public angevin.
Présenter son premier long-métrage à Angers devant un public bienveillant et souvent cinéphile est un moment singulier dans la vie d’un réalisateur, d’autant plus quand son œuvre est en compétition officielle. Simon Reith, 27 ans, auteur de "Nos cérémonies" a très bien vécu ce moment.
En attendant le choix du jury samedi, il se prête volontiers aux échanges avec les spectateurs, les journalistes. Il défend avec beaucoup de simplicité et de fierté ce film tourné dans la station balnéaire de Royan. Sa grand-mère avait une maison là-bas et il y a passé toutes ses vacances d’été avec son petit frère, Hugo.
Dans son film, il raconte une histoire d’amour fraternel très fort où se mêlent des images personnelles de l’enfance, de l’adolescence, des situations vécues là-bas.
Il nous a accordé un entretien où Il évoque ses souvenirs et le rapport particulier qu’il entretient avec cette ville filmée avec talent. Il est aussi question de l’histoire singulière de ce film, une histoire d’amour très forte entre frères où s’invitent la mort et le hasard.
"Nos cérémonies", le jeu de la mort et du hasard
Royan, 2011. Alors que l’été étire ses jours brûlants, deux jeunes frères, Tony et Noé, jouent au jeu de la mort et du hasard... Jusqu’à l’accident qui changera leur vie à jamais. Dix ans plus tard, désormais jeunes adultes, ils retournent à Royan et recroisent la route de Cassandre, leur amour d’enfance. Mais les frères cachent depuis tout ce temps un secret.
S’essayer au mélange du réalisme et du fantastique nécessite une grande rigueur scénaristique, afin que l’ensemble fonctionne de manière suffisamment crédible pour créer un suspense qui ne soit pas artificiel
Fabien Lemerciercritique cineuropa.org
"Nos cérémonies", un corps à corps
Simon et Raymond Baur, les acteurs principaux du film sont des sportifs de haut niveau, ils ont été champions de Wushu et toute leur vie a été consacrée à cette discipline. Dans ce sport de combat, ils pratiquent aussi des cérémonies. Ils se battent, en suivant des chorégraphies très répétées. IIl y a une évidente communion entre ces deux corps, une dimension très présente dans le film.
Un réalisateur, à suivre...
Simon Rieth est né à Paris le 24 septembre 1995 et a grandi à Montpellier. À l’âge de 26 ans, il a déjà réalisé 6 courts-métrages "Feu mes frères", "Saint Jean", "Sans Amour", "Marave Challenge", ... qui ont tous été sélectionnés et récompensés dans des dizaines de festivals, notamment le BFI Future Film Festival, le Beijing International Film Festival, le MECAL Barcelona IFF, ou encore le FIFIB.
Simon Rieth connaît bien le festival d’Angers pour y avoir présenté son film d’étude il y a quelques années. Son premier long métrage, "Nos cérémonies", produit par les Films du Poisson a fait sa première mondiale en tant que seul film français en compétition à la Semaine de la Critique à Cannes 2022.
Nos Cérémonies se jette dans le vide la tête la première avec l’audace du désespoir, armé de son goût pour ce qui claque (la mort) et qui nous en met plein la vue : un fantasme de toute-puissance qui est certes le sujet du film, mais qui est aussi son moteur.
Luc Chesselcritique Libération
Nos cérémonies de Simon Rieth, avec Simon Baur, Raymond Baur, Maïra Villena… (1 h 44) - Sortie nationale le 24 mars 2023
►Vivez sur nos réseaux sociaux les temps forts du festival avec des interviews de réalisateurs, comédiens, critiques et spectateurs. Samedi 28 janvier, la cérémonie de clôture sera visible en direct à partir de 19h sur le site de France 3 Pays de la Loire et sur france.tv