Un homme vêtu d'un gilet jaune s'est retranché en fin d'après-midi ce vendredi à la station service d'Espace Anjou à Angers, menaçant de se faire exploser avec une grenade reliée à une charge explosive.
L'homme s'est retranché à la station-service d'Espace Anjou à Angers dans le Maine-et-Loire en fin d'après-midi ce vendredi. Une grenade à la main, il menaçait de se faire exploser et demandait à être reçu par Emmanuel Macron.
"Il avait une grenade reliée avec tout un dispositif et une charge explosive autour du cou" a précisé Bernard Gonzalez, le préfet du Maine-et -Loire, "ça aurait pu être dangereux pour lui, pour les effectifs de police engagés", poursuit le préfet qui a poursuivi les négociations engagées par le Raid.
"On n'avançait pas, j'ai pris la décision d'aller moi-même au contact", "renouer le dialogue" et "l'amener petit à petit à comprendre qu'il fallait déposer les armes", a expliqué le préfet.
Dans le sac de cet homme, âgé de 45 ans, ont été retrouvés un béret rouge de parachutiste et un drapeau français.
Le forcené a été placé en garde à vue, "une perquisition menée à son domicile" a précisé Yves Gambert, procureur de la République d'Angers. L'enquête a été confiée au SRPJ d'Angers. L'homme devrait subir des examens médicaux et psychologiques.
Les images du centre-commercial bouclé, signées Gwénaël Rihet Dès la fin d'après-midi, un périmètre de sécurité d'un rayon de 200 mètres avait été mis en place. Un fast-food proche de la station essence avait été évacué, ainsi qu'un restaurant à proximité.
Des CRS, des policiers de la brigade anti-criminalité (BAC) ainsi que le RAID et une équipe de déminage ont été appelés sur les lieux.
"Il est tout seul et a dans les mains un objet qui ressemble à une grenade lacrymogène. Le directeur départemental de la sécurité publique négocie avec lui", précisait le procureur de la République d'Angers Yves Gambert, en début de soirée "Il revendique que les gilets jaunes soient reçus à l'Elysée".
L'homme aurait été présent cette semaine sur le barrage installé au Géant d'Angers. Les Gilets jaunes se sont désolidarisés du forcené, indiquait la préfecture, en début de soirée.
Selon un témoin, avant de dégoupiller sa grenade, l'homme aurait jeté par terre des photos de zadistes blessés lors de l'évacuation de Notre-Dame-des-Landes.
Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur s'est exprimé sur cette affaire en fin d'après-midi. Il a confirmé que "l'individu avait exigé de rencontrer le Président de la République" et que "les démineurs étaient en train d'évaluer le risque".
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