La recharge des nappes phréatiques se poursuit en Pays de la Loire

Les abondantes pluies de cet automne ont permis de recharger notablement les nappes phréatiques des Pays de la Loire, en particulier à l'ouest de la région. En Sarthe et à l'est du Maine-et-Loire, l'amélioration est réelle après des années de déficit de précipitations.

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Tout comme au niveau national, les abondantes précipitations d'octobre et novembre ont eu un impact bénéfique sur les ressources en eau souterraine de la région Pays de la Loire. Pour exemple, durant la deuxième quinzaine d'octobre 2023, il est tombé une fois et demi le volume de pluies du mois d'octobre 2022.

Emmanuelle Rouxel, hydrogéologue au BRGM régional, note cependant un contraste entre deux zones, liée à la nature des sols :

À l'ouest de la région, les départements de la Mayenne, de la Loire-Atlantique, de la Vendée et l'ouest du Maine-et-Loire, "les nappes sont très réactives. Avec les pluies abondantes qu'on a connues, depuis mi-octobre, on a désormais des niveaux très satisfaisants, au-dessus des moyennes, on les qualifie de hauts à très hauts. Et les pluies annoncées dans les semaines à venir peuvent engendrer encore de nouveaux épisodes de recharge". 

En Sarthe, à l'est du Maine-et-Loire et au sud de la Vendée, le constat est différent : "Ce sont de grandes ressources très étendues, des grands volumes, qui réagissent nécessairement moins vite aux précipitations. Elles ont également commencé leur recharge, mais un peu plus tardivement, souligne l'hydrogéologue.

La hausse de ces nappes est d'autant plus lente qu'elles ont souffert d'un déficit de précipitations cumulées sur plusieurs années. "On est dans une meilleure situation qu'en 2022, précise cependant Emmanuelle Rouxel. Une majorité des niveaux sont dorénavant en hausse."

Les cours d'eau profitent aussi à plein de ces précipitations automnales. Leurs débits sont soutenus, portés par le ruissellement et des sols gorgés d'eau.

S'il est difficile de présumer de l'état des nappes phréatiques au printemps prochain, l'hydrogéologue du BRGM constate que "à priori début 2024, la situation sera moins critique que ça ne l'était début 2023."

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