Le prix Nobel de la paix 2018, le Congolais Dr Denis Mukwege, gynécologue-obstétricien formé au CHU d'Angers, était l’invité d’honneur de la direction de l’hôpital ce vendredi pour donner son nom au nouveau bloc de gynécologie-obstétrique. Il est connu pour être le spécialiste de la chirurgie reconstructive.
Le Dr Denis Mukwege n' a jamais vraiment quitté Angers, où il revient régulièrement. Une ville qui l'a fait citoyen d'honneur, et aujourd'hui, un CHU qui lui rend hommage en donnant son nom au nouveau bloc de gynécologie-obstétrique.
"C'est une ville, une maternité, qui m'a formé, sans trop savoir ce qui m'attendait... et quand je reviens ici, à Angers, c'est tous les films de ma vie qui défilent devant mes yeux... et ça crée une forte émotion", livre le prix Nobel de la paix 2018.
"L'homme qui répare les femmes"
Congolais et militant des droits de l'homme, le Dr Mukwege est connu pour sa pratique de la chirurgie réparatrice sur les femmes violées par les forces militaires du pays, à l'hôpital de Panzi de Bukavu. Au péril de sa vie. Ce lauréat du prix Sakharov, en 2014, a reçu le soutien de nombreuses personnalités politiques internationales.
Une ville intimement liée au destin du prix Nobel de la paix
Car c'est ici, à la faculté de médecine, que le congolais Denis Mukwege a été formé à la gynécologie à la fin des années 80. Cinq années passées à Angers, où il y a gardé des amis proches. Une ville intimement liée au destin de "L'homme qui répare les femmes"...
"C'est beaucoup d'émotions par rapport à ce que je vis aujourd'hui. Quel type de médecin je serais devenu si je n'avais pas reçu la formation que j'ai eu ici à Angers ?", se questionne l'ancien étudiant, qui brigue aujourd'hui la présidence de la République démocratique du Congo.
Un destin, des livres, un film...
De son combat, le réalisateur belge Thierry Michel en a fait un film, sorti au cinéma en 2016 : "L'homme qui répare les femmes : la colère d'Hippocrate".