Certains agriculteurs manquaient de paille mais voilà que 4 000 tonnes sont livrées en Maine-et-Loire. Elles ne tombent pas du ciel, mais proviennent d'autres départements où des agriculteurs de la FDSEA jouent la solidarité.
Un cadeau de Noël en quelque sorte, en tout cas de quoi passer l'hiver au chaud pour les animaux de cet agriculteur du segréen dans le nord du Maine-et- Loire.
Un soulagement pour l'exploitant qui n'a pas pu compter comme d'habitude sur sa propre production de paille car les semis de céréales ont été très mauvais à cause des conditions météorologiques l'an dernier.
"On a semé dans des conditions qui n'étaient déjà pas bonnes. Puis les 800 millimètres d'eau de l'hiver ont fini par anéantir les cultures," raconte Frédéric Robert, agriculteur.
"On dort mieux quand on a la paille pour nos animaux. Ce qui est dramatique c'est que certains éleveurs ont pris l'option de ne pas acheter de paille et ont préféré dégager les animaux", ajoute-il.
4 000 tonnes de paille livrées
Anticipés dès le mois d'avril, les achats de paille en provenance d'autres régions, grandes productrices traditionnelles de céréales, permettent, pour la troisième année consécutive, de sauver de nombreux agriculteurs du département.4 000 tonnes de paille (un record) en provenance principalement de Seine-et-Marne mais aussi d'Indre-et-Loire et de Poitou-Charentes.
L'opération n'a pas de prix mais un coût, car désormais la paille c'est presque de l'or. Avec des prix qui s'envolent allègrement au dessus des 100 euros la tonne hors contractualisation.
"C'est un marché qui est spéculatif parce qu'on est dans des régions où on peut manquer de paille. Par exemple cette année beaucoup de paille est venue d'Espagne dans l'ouest de la France. On a cherché à éviter cette situation", explique Damien Boussiron, directeur adjoint de la FDSEA 49.
Pour pallier le déficit désormais structurel en paille dans le département, l'objectif de la FDSEA est de contractualiser
dès maitenant des volumes de paille pour l'année prochaine. Même si les conditions météo en 2020 ont permis de meilleurs semis et des économies de paille avec des animaux encore dans les champs à la mi-décembre.
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