Près d'Angers, des familles choisissent d'enfouir les cendres de leurs proches au pied d'un arbre, symbole de vie.
Le vent bruisse dans les feuillages, quelques carillons accrochés aux branches tintent. Ici pas de graviers qui crissent sous les pas ni de pierres tombales. Le jardin de mémoire est propice au recueillement.
Dans ce parc de 4,5 hectares, situé à Pruillé près d’Angers, les familles font le choix de déposer l’urne funéraire de leur défunt au pied d’un arbre, choisi parmi une dizaine d’essences.
"Il aurait préféré un baobab, parce qu’il aimait l’Afrique", explique Marion qui a fait le choix d'un chêne pour son père car "ça résume un peu la vie de notre papa, une vie un peu biscornue". " Ici ça sent la vie, j'espère qu'il va accueillir des oiseaux, toutes sortes d’animaux", confie-t-elle.
Créé en 2004, ce parc accueille déjà 300 arbres et 150 vont être plantés cet automne. Ouvert à tous 24h sur 24, le parc a vocation à devenir une forêt communautaire.
"Dans 50, 70, 90 ans, le parc n’aura plus besoin de nous pour vivre. Il faudra peut-être encore entretenir les chemins, mais on lèguera aux générations futures une grande forêt", explique Réginald Freuchet, directeur du parc "Les Arbres de Mémoire".
Selon le contrat et la durée de la concession choisis par les familles, le parc s'occupe de l'entretien pendant 15 à 90 ans, pour un prix compris entre 750 et 3500 euros.
Le reportage de la rédaction