"Je ne sais pas qui me regarde dans l'espace public" : un collectif manifeste contre la vidéosurveillance

Près de 200 personnes ont manifesté dimanche 24 novembre à Montpellier à l'appel du collectif Technopolice et de la Ligue des droits de l'Homme pour dénoncer la multiplication des caméras de surveillance implantées dans la ville.

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Tout mettre en œuvre pour se faire filmer. Dans le viseur des participants, les caméras qui surveillent 24h/24 l'espace public de la ville. "On nous promet demain des caméras 2.0 qui observeraient les comportements anormaux ou suspects. Il y aurait peut-être des capteurs audio pour capter des bruits suspects nécessitant des interventions de la police. On veut tourner en dérision ces nouvelles technologies qui ne nous plaisent pas trop en faisant des bruits "anormaux" et en ayant l'air nous-mêmes pas très normaux", note Simon pour la Ligue des droits de l'homme.

Recours

Derrière la déambulation, le collectif Technopolice qui porte, avec la Ligue des droits de l'homme, un recours juridique contre l'augmentation de la vidéosurveillance dans la ville. Selon les associations, des alternatives existent. "On propose un retour à l'humain.

Pour se sentir en sécurité, on pourrait envisager de mobiliser des ressources humaines comme des médiateurs de rue pour gérer les incivilités.

Hélène

Collectif Technopolice

 

Le sujet n'est pas nouveau mais les avancées technologiques comme l'intelligence artificielle amplifient  davantage les craintes de certains.

"Je ne sais pas qui me regarde dans l'espace public ni qui regarde mes enfants dans l'espace scolaire. Je ne me sens plus dans l'espace public, ce qui est un problème car la rue est à moi", martèle Diane, du
Collectif Technopolice.

200 personnes ont participé à cette marche qui clôture la troisième édition de ce festival contre la surveillance de nos villes.

Écrit avec J.Ph Faure.

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