"Ont-ils conscience qu'ils s'attaquent aux plus précaires ?" Un entrepôt du Secours Populaire cambriolé pour la deuxième fois

Consternation au sein de l'équipe du Secours Populaire d'Angers. Pour la deuxième fois en six mois, leur entrepôt de stockage situé Boulevard du Doyenné a été visité. Les cambrioleurs ont laissé tout en désordre et n'ont probablement emporté que peu de choses, mais, tout de même, les clés de tous les véhicules de l'association.

"Quand les bénévoles arrivent et voient ce saccage, ils prennent un coup au moral !"

Ludovic Cadeau, le secrétaire Général de la Fédération de Maine-et-Loire du Secours populaire français, ne comprend pas les motivations de ceux qui ont cambriolé le local du boulevard du Doyenné, à Angers. Ici, on ne stocke que des denrées alimentaires, et pas de quoi faire un superbe réveillon !  

"Des aliments venant de l'Europe ou des supermarchés. Il n'y a pas d'alcool dans nos lieux de stockage", tient à préciser le responsable de l'antenne angevine. 

Des dizaines de cartons ouverts au cutter

Ce sont des bénévoles, venus organiser l'approvisionnement de différents lieux d'accueil du Secours populaire qui ont découvert ce lundi matin les dégâts. 

Tout était en désordre dans le local, des dizaines de cartons ouverts au cutter, parfois vidés de leur contenu, une porte d'un bureau fracassée, des armoires saccagées.

"On aura beaucoup de difficultés à estimer la valeur du préjudice" estime Ludovic Cadeau. Mais, d'ores et déjà, les bénévoles ont constaté qu'il manquait la petite caisse contenant de quoi assurer les dépenses courantes, entre 200 et 300 euros. Et puis, le plus ennuyant, les cambrioleurs ont aussi emporté les cinq jeux de clés des véhicules de l'association. Des camionnettes heureusement parquées dans un autre lieu, sécurisé. Mais les véhicules sont désormais indisponibles. Il faudra remplacer les Neiman et c'est ce qui coûtera le plus cher.

Des barreaux sciés à la meuleuse

Les cambrioleurs ont, semble-t-il, opéré dans la nuit de samedi à dimanche ou de dimanche à lundi. Ils ont utilisé une meuleuse pour scier les barreaux d'une fenêtre de désenfumage avant de s'introduire dans les lieux. En journée, ça n'aurait pas été possible, car elle donne sur l'entrée de la salle de spectacle Le Chabada. Il y aurait eu des témoins.

Ce lundi matin, la priorité était de fournir les denrées nécessaires à différentes antennes puis de faire du rangement. Ce qui prendra de nombreuses heures à des bénévoles démoralisés.

Deuxième cambriolage en cinq mois

D'autant plus démoralisés, qu'en juin dernier, déjà, le local avait été forcé et deux camions volés.

"Est-ce que ces gens ont bien conscience qu'ils s'attaquent aux plus précaires de la société ?", s'interroge Ludovic Cadeau.

La police est arrivée rapidement sur les lieux et a procédé à des relevés d'empreintes, une plainte sera déposée dans les prochains jours.

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